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Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a déclaré qu'il serait prêt à fournir du carburant à la nation pétrolière, risquant même des sanctions de la part des États-Unis.
Depuis mars, le Venezuela souffre d'une pénurie de carburant qui se voit dans les énormes lignes des stations-service.
Bien que ce pays possède l'une des plus grandes réserves de pétrole au monde, il a également des problèmes de raffinage, pour lesquels il est obligé d'importer du carburant. Et le Mexique est prêt à couvrir ce besoin.
Le président Andrés Manuel López Obrador a assuré ce lundi 15 juin 2020 qu '"ils ne nous ont pas fait la demande, mais au cas où il nous l'aurait fait et que c'était un besoin humanitaire, nous le ferions".
La fourniture de carburant d'un pays à un autre constituerait une activité commerciale courante, si ce n'était que les transactions avec et vers le Venezuela soient sévèrement punies par les États-Unis. À cet égard, le président mexicain a déclaré qu'il n'avait pas peur d'éventuelles représailles de la part de l'administration Donald Trump.
«Nous sommes libres, indépendants, souverains, nous prenons nos propres décisions et nous ne nous mêlons pas des politiques des autres pays. Personne n'a le droit d'opprimer les autres, aucune hégémonie ne peut écraser un pays ", a-t-il ajouté.
Plus de dix ans de sanctions
Depuis plus d'une décennie, les États-Unis imposent des sanctions en réponse à ce qu'ils considèrent comme les gouvernements «autoritaires» de Nicolás Maduro et de son prédécesseur, Hugo Chávez. Mais l'administration Trump a considérablement étendu la peine.
La compagnie pétrolière d'État (Petróleos de Venezuela ou PDVSA), le gouvernement et la banque centrale font partie des personnes punies. Mais il en va de même pour ceux qui achètent leur pétrole, comme Rosneft Oil, contrôlé par l'État russe et qui facilite les exportations de pétrole vénézuélien, ainsi que les entreprises chinoises ou iraniennes qui sont également ses partenaires commerciaux.
La principale raison pour laquelle le Venezuela et d'autres pays comme l'Iran et Cuba sont sanctionnés par les États-Unis tient au fait que, soi-disant, ils ne "coopèrent pas pleinement aux efforts de lutte contre le terrorisme" du pays.
D'autres raisons sont, par exemple, des violations présumées des accords sur le trafic de drogue, des violations des droits de l'homme ou des actions non démocratiques, entre autres.
France 24 avec EFE