La COP15 a débuté à Abidjan, en Côte d’Ivoire, avec la présence de plusieurs chefs d’État. Les parties présentes tenteront de s’entendre sur des mesures concrètes pour lutter contre la désertification croissante dans le monde. La conférence intervient alors que l’ONU avertit qu’il y a 50% de chances que le seuil de +1,5°C soit dépassé au cours des cinq prochaines années.

La 15e Conférence des Parties (COP) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) s’est ouverte lundi 9 mai dans la capitale ivoirienne.

Son objectif est d’aborder les questions cruciales liées à la lutte contre les variations climatiques résultant des activités humaines, qui contribuent à la désertification et à la dégradation des terres dans le monde.

« Terre. Vie. Patrimoine : D’un monde précaire à un avenir prospère » est la devise de la conférence.

La COP 15 se veut « un appel à l’action pour garantir que la terre, qui est notre source de vie sur cette planète, continue de bénéficier aux générations présentes et futures », a déclaré l’UNCCD dans un communiqué.


Le président de la Namibie, Hage Geingob (à gauche), le président du Nigéria, Muhammadu Buhari (2e à gauche), le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi (c), et le président du Niger, Mohamed Bazoum (2e à droite ). .), lors de la cérémonie d'ouverture de la COP15 à l'hôtel Sofitel Ivoire à Abidjan, le 9 mai 2022. La COP15 contre la déforestation s'est ouverte le 9 mai 2022 à Abidjan avec la présence de différents chefs d'Etat, pour tenter d'agir concrètement face à la dégradation rapide des terres.
Le président de la Namibie, Hage Geingob (à gauche), le président du Nigéria, Muhammadu Buhari (2e à gauche), le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi (c), et le président du Niger, Mohamed Bazoum (2e à droite ). .), lors de la cérémonie d’ouverture de la COP15 à l’hôtel Sofitel Ivoire à Abidjan, le 9 mai 2022. La COP15 contre la déforestation s’est ouverte le 9 mai 2022 à Abidjan avec la présence de différents chefs d’Etat, pour tenter d’agir concrètement face à la dégradation rapide des terres. AFP – SIA KAMBOU

La désertification, un problème environnemental majeur

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la désertification n’est pas la transformation de la terre en désert, mais le résultat de la dégradation des sols, de la surexploitation et de l’utilisation inappropriée de la terre.

Deux facteurs sont à l’origine de ce phénomène : la salinisation des terres et la déforestation.

La salinisation est le processus d’accumulation de sels dans les sols à des niveaux toxiques pour la plupart des plantes, des animaux et des champignons. Elle est devenue l’une des principales causes de désertification, d’érosion et de dégradation des sols et de l’agriculture.

Ses causes sont diverses, mais comme le soulignent de nombreux scientifiques, les dérèglements climatiques, comme l’élévation du niveau de la mer, la diminution des précipitations et l’augmentation des températures, sont des facteurs qui l’expliquent.

Actuellement, les régions les plus touchées par la désertification sont le Sahel en Afrique de l’Ouest, la Chine et l’Australie.

Au Sahel, où le système de production alimentaire repose essentiellement sur l’agriculture, la désertification a des conséquences dramatiques pour les 44 millions d’habitants de la région : baisse des rendements agricoles, diminution des ressources en eau potable, perte de bétail et famine.

Les impacts climatiques vont s’aggraver

L’ouverture de la COP15 survient également au moment où l’Organisation des Nations Unies a annoncé, mardi 10 mai, qu’il y a 50% de chances que la température moyenne annuelle de la planète soit temporairement supérieure de 1,5 ºC aux valeurs préindustrielles pendant au moins au moins une des cinq prochaines années.

Cela aggraverait le problème de la désertification. Cependant, un dépassement temporaire du seuil en un an ne signifie pas une hausse durable.


On vous explique, en 5 minutes, pourquoi le climat de la planète est devenu
On vous explique, en 5 minutes, pourquoi le climat de la planète est devenu « fou » et ce qu’on peut faire pour y remédier. ©France 24

Pour les années entre 2017 et 2021, la probabilité de dépassement était de 10 %. Depuis, il a augmenté « jusqu’à près de 50% pour la période 2022-2026 », prévient l’ONU. Mais il y a peu de chances (10%) que la moyenne quinquennale dépasse le seuil de +1,5°C.

« Cette étude montre, avec une grande confiance scientifique, que nous nous rapprochons significativement de la limite inférieure de l’Accord de Paris. Le chiffre de 1,5°C n’est pas une statistique choisie au hasard. Il indique le point auquel les effets seront de plus en plus préjudiciable aux personnes et à la planète dans son ensemble », a déclaré le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas.

avec AFP

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