La part de la compagnie pétrolière brésilienne a chuté d’environ 20% le lundi 22 février, après que le premier président a démis son président. Un tribunal fédéral a demandé des explications.

Dans les 72 heures, et de manière « concise et objective », le président du Brésil, Jair Bolsonaro, doit expliquer à la justice de ce pays les raisons pour lesquelles il a décidé de licencier le président de la société d’État Petrobras et de le remettre à sa place à un général à la retraite.

La décision a été adoptée par le magistrat André Prado, d’un tribunal fédéral de l’état de Minas Gerais, en réponse à un procès intenté par deux avocats sur la décision du président de la nation.

La présidence de Petrobras est occupée depuis janvier 2019 par l’économiste Roberto Castello Branco, proposé par le ministre de l’Economie, Paulo Guedes, ferme défenseur d’une ligne libérale et de la non-intervention de l’Etat dans les affaires économiques.

Cependant, l’augmentation drastique du prix du carburant (environ 30% jusqu’à présent cette année) a conduit le président à critiquer la direction de la compagnie pétrolière et la décision qui a suivi de destituer son président.

L’augmentation du prix du carburant a conduit le syndicat des camionneurs, le même qui avait soutenu Bolsonaro en route vers la présidence, à menacer de faire grève. En réponse, le chef de l’Etat a promis d’apporter des « changements » en plus de mettre fin aux taxes fédérales sur le carburant diesel pour les deux prochains mois.

En tant que nouveau président du cabinet, le chef d’extrême droite a proposé le général de réserve de l’armée, Joaquim Silva e Luna, ancien ministre de la Défense du gouvernement Michel Temer (2016-2018) et actuel directeur de la partie brésilienne de la centrale hydroélectrique d’Itaipú. . Sa nomination n’a pas encore été ratifiée par le conseil d’administration de Petrobras.

Remezón dans le sac après des accusations d ‘ »ingérence »

Le changement que Bolsonaro entend imposer à Petrobras, contrôlée à 50,26% par l’Etat et dont les actions sont cotées aux bourses de Sao Paulo et de New York, a été interprétée par les marchés comme une sorte d ‘«ingérence» de l’Etat dans les affaires de la compagnie pétrolière.

Les actions privilégiées de la société à la Bourse de Sao Paulo ont chuté ce lundi de 21,51%, tandis que les actions ordinaires ont chuté de 20,48%, ce qui a conduit la bourse de São Paulo à clôturer avec des pertes de 4, 87%.

Selon les calculs du marché financier, depuis l’annonce des changements à Petrobras, la valeur marchande de l’entreprise a chuté d’environ 18 milliards de dollars.

Avec AP et EFE

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