Ce vendredi 14 janvier, les avocats du joueur de tennis serbe ont stoppé son expulsion immédiate devant un tribunal de Melbourne, mais un juge a déterminé que Djokovic soit détenu alors qu’il se rend à un rendez-vous avec des agents de l’immigration samedi matin. Le numéro un mondial est entré en Australie sans avoir été vacciné contre le Covid-19, une exigence pour les non-ressortissants et non-résidents dans ce pays.
Le cas du joueur de tennis serbe Novak Djokovic reste non résolu, à quelques jours seulement de l’ouverture de l’Open d’Australie.
Un tribunal de Melbourne a tenu une audience d’urgence le 14 janvier pour traiter de la deuxième annulation du visa de l’athlète, qui a refusé de se faire vacciner contre le Covid-19 à son entrée dans le pays.
L’audience, qui a débuté à 20 h 45, heure locale, a été présidée par le juge Anthony Kelly. Quelques heures plus tôt, le visa de l’athlète avait été annulé par Alex Hawke, le ministre australien de l’Immigration.
Le juge Kelly a décidé que Djokovic resterait libre jusqu’à ce qu’il assiste à un rendez-vous avec des agents de l’immigration à Melbourne samedi à 8h00, heure locale, où il sera détenu.
Cela a été confirmé par l’avocat du ministère de l’Immigration de ce pays, Stephen Lloyd. Le joueur de tennis « ne sera pas détenu ce soir » ni expulsé jusqu’à sa rencontre avec les responsables de l’immigration ce samedi, a déclaré Lloyd.
En revanche, Nicholas Wood, l’avocat du numéro un mondial, a demandé au tribunal que la prochaine audience ait lieu dimanche, un jour avant le début de l’Open d’Australie.
Là, les parties présenteront leurs arguments devant la Cour fédérale, instance supérieure à laquelle l’affaire a été transférée. Les avocats du joueur de tennis tenteront d’empêcher leur client d’être expulsé d’Australie et d’être empêché d’entrer dans le pays océanique pendant trois ans. Il devrait commencer et se terminer le même jour.
« M. Djokovic devra peut-être jouer lundi ou mardi. Dans ces circonstances, nous sommes très préoccupés par la météo », a expliqué Wood.
Pour Wood, le ministre Hawke a choisi d’annuler le visa de son client pour éviter que le « sentiment anti-vaccin » ne s’aggrave en Australie. Il a également avoué que la décision du ministre pourrait « tronquer » la carrière de Djokovic.
« Honte ! : la presse serbe critique l’Australie
Les médias serbes ont réagi avec indignation à la décision du tribunal. Un journal serbe a titré la nouvelle comme « Honte ! L’État appelle à l’arrestation et au retour de Djokovic à l’hôtel de l’horreur ! ».
Nikola Pilic, ancien entraîneur de l’athlète, a assuré que les organisateurs du tournoi « auraient pu dire à Novak qu’il ne pouvait pas jouer et qu’il n’était pas arrivé, et non pas que le directeur du tournoi et les médecins lui donnent le feu vert et à son arrivée le traiter comme un criminel ». « Novak ne le mérite pas », a ajouté Pilic.
Janko Tipsarevic, l’ancien joueur de tennis serbe, a écrit sur son compte Twitter que les récents événements représentent « une honte toxique pour tous ceux qui sont impliqués dans ce processus ».
L’affaire Djokovic sera résolue au milieu de la pire vague d’infections en Australie
Djokovic a atterri à Melbourne le 5 janvier. Il est entré en Australie sans avoir été immunisé contre le Covid-19, bien qu’il ait présenté une dispense médicale qui lui permettait de disputer l’Open d’Australie sans être vacciné.
Cependant, les autorités ont trouvé des irrégularités dans ses déclarations, elles ont donc annulé son visa et maintenant l’affaire a été portée devant un tribunal fédéral.
L’affaire sera résolue au milieu d’une augmentation des infections par la variante omicron. L’Australie, dont le gouvernement a appliqué l’une des politiques les plus dures au monde contre le Covid-19, a enregistré ce vendredi plus de 92 800 nouveaux cas.
Avec EFE et Reuters
