Les 10 et 24 avril, les Français éliront leur prochain président de la République pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Il s’agit d’un scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Explication sur le financement, les garanties, la participation au vote, les délais de candidatures et les temps d’intervention.

Cette année, les électeurs français doivent choisir un nouveau président de la République ou renouveler le mandat de l’actuel chef de l’Etat pour une dernière période de cinq ans.

Le vote aura lieu le 10 et 24 avril au suffrage universel direct. France 24 revient sur les enjeux fondamentaux pour mieux comprendre les règles qui régissent cette importante élection.

Qui peut être candidat ?

Certaines conditions doivent être remplies. Pour être candidat, vous devez être de nationalité française, être majeur – c’est-à-dire avoir au moins 18 ans – être inscrit sur les listes électorales, ne pas être privé de vos droits d’éligibilité par une décision de justice, ne pas être sous tutelle ou tutelle et avoir respecté les obligations imposées par le code du service national.

Dernière condition : le candidat doit montrer des signes de « dignité morale ». Une notion un peu floue qui n’a jamais été précisément définie.

En revanche, pour être candidat, il faut 500 endossements d’élus. Ces garanties doivent provenir d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer différents. Cette obligation a pour but d’éliminer les candidatures jugées peu sérieuses.

Ces garanties peuvent être accordées par : les parlementaires (députés et sénateurs) ; les maires des arrondissements de Paris, Lyon et Marseille ; les présidents des métropoles, des communautés urbaines, des communautés d’agglomération et des communautés de communes ; les conseillers de Paris et de la métropole de Lyon ; les conseillers départementaux et régionaux ; les conseillers territoriaux de Saint Barthélemy, Saint Martin et Saint Pierre et Miquelon ; les élus des Assemblées de Corse, Guyane, Martinique, Polynésie française, des Assemblées provinciales de Nouvelle-Calédonie et de l’Assemblée territoriale de Wallis et Futuna ; le président du conseil exécutif de Corse, le président du conseil exécutif de la Martinique, le président de la Polynésie française et le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ; les conseillers de l’Assemblée des Français de l’étranger ou les présidents des conseils consulaires.

Enfin, les candidats doivent adresser au Conseil constitutionnel une déclaration de leur situation patrimoniale et une déclaration d’intérêts et d’activités, rendues publiques par l’Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Cette année, la date limite pour soumettre la candidature était le 4 mars. Le Conseil constitutionnel a publié, lundi 7 mars, la liste officielle des candidats.


Une image combinée montre les candidats à l'élection présidentielle française de 2022 : Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean Lassalle, Marine Le Pen, le président français Emmanuel Macron, Jean-Luc Melenchon, Valérie Pecresse, Philippe Poutou, Fabien Roussel et Eric Zemmour.
Une image combinée montre les candidats à l’élection présidentielle française de 2022 : Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean Lassalle, Marine Le Pen, le président français Emmanuel Macron, Jean-Luc Melenchon, Valérie Pecresse, Philippe Poutou, Fabien Roussel et Eric Zemmour. © Reuters

Quelles sont les règles de financement ?

Le financement des campagnes électorales a un plafond établi. Pour l’élection de 2022, il a été établi à 16 851 000 euros pour les candidats présents au premier tour et en 22 509 000 euros pour ceux qui sont présents au second tour.

L’État rembourse 47,5 % du plafond des dépenses aux candidats qui obtiennent au moins 5 % des suffrages. Pour les autres, le remboursement ne dépasse pas 4,75 % du plafond maximum. Le reste du financement doit provenir de fonds privés, notamment de partis et de dons de particuliers. Les entreprises ne sont plus autorisées à faire des dons. Chaque individu peut donner jusqu’à 4 600 euros par an.

Quant aux prêts, seuls ceux accordés par des partis politiques ou par des banques dont le siège est dans l’Espace économique européen sont autorisés. Une nouveauté pour 2022 : il est désormais interdit à un État étranger ou à une banque non européenne de prêter de l’argent à un candidat ou à une fête.

Enfin, les candidats sont tenus de disposer d’un compte de campagne qui doit être déposé auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) dans les deux mois suivant l’élection. Cette entité est chargée de contrôler et de veiller au respect de la limite maximale des dépenses. En cas d’infraction, des sanctions économiques et pénales sont prévues.

Qui peut participer au vote ?

Sont autorisés à voter à l’élection présidentielle les Français âgés d’au moins 18 ans, se présentant au plus tard la veille du premier tour de scrutin, jouissant de tous leurs droits civils et politiques et inscrits sur les listes électorales. .

Il est possible de s’inscrire sur les listes électorales au plus tard le sixième vendredi précédant la veille du scrutin, soit le vendredi 4 mars pour cette année.

Les personnes en situation particulière (18e anniversaire dans les dernières semaines de la campagne, déménagement, acquisition de la nationalité française, recouvrement du droit de vote) peuvent s’inscrire jusqu’au dixième jour avant le premier tour du scrutin.

Comment se dérouleront les élections et la campagne électorale ?

C’est un scrutin majoritaire uninominal à deux tours au suffrage universel direct. Pour être élu, un candidat doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés. Aucune participation minimale n’est requise. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour est organisé entre les deux candidats arrivés en tête. Les dates de l’élection présidentielle de 2022 sont les 10 et 24 avril. Le Président de la République est élu pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois.

S’agissant de la campagne électorale, une règle d’équité prévaut entre les candidats dans le temps d’intervention dans les médias audiovisuels depuis la publication de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel jusqu’au début de la campagne officielle, dont la date a été fixée cette année pour la deuxième lundi avant le premier tour, soit le lundi 28 mars.

Pendant cette période, les médias audiovisuels doivent répartir les temps de parole en fonction de la représentativité des candidats, qui est appréciée en tenant compte des résultats obtenus aux élections et sondages d’opinion précédents.

Plus tard, entre le début de la campagne officielle et le dernier vendredi avant le jour du dépouillement, c’est-à-dire le vendredi 8 avril de cette année, ces mêmes médias doivent observer une stricte règle d’égalité dans le temps d’intervention.

Cet article a été adapté de son original français

A lire également