Le président de la France, Emmanuel Macron, a présenté jeudi son programme électoral, composé d’une centaine de mesures, pour obtenir un second quinquennat lors des élections du 10 avril, estimant le coût de ses promesses à 50.000 millions d’euros par an.

Selon Macron, face au « retour de la tragédie », allusion au conflit en Ukraine, son programme repose sur « trois convictions philosophiques : le retour de la souveraineté populaire, la confiance dans le progrès et l’humanisme ».

Ainsi, le président français a fait référence à une « souveraineté française et européenne », où il a encadré sa promesse de doubler le nombre de réservistes dans l’armée française. Son objectif est « de rendre une nation plus indépendante face aux crises » et « d’être en mesure de faire face à une guerre de haute intensité qui peut revenir » en Europe. Pour cette raison, il a préconisé de « réinvestir dans un modèle d’armée complet » pour « gagner en adaptabilité et en flexibilité ».

A ce stade, il a défendu la nécessité de revoir la stratégie agricole européenne, qui prévoit une réduction de la production agricole. Selon le président, cette stratégie était prévue « pour un monde d’avant-guerre », mais désormais « en aucun cas l’Europe ne peut se permettre de produire moins ». En matière agricole, il a également indiqué qu’il cherchait à favoriser l’installation et l’accompagnement des jeunes agriculteurs français, puisque nombre de ces professionnels « atteignent l’âge de la retraite » dans le pays européen.

Macron a également évoqué l’information et a appelé à la mise en place d’un programme qui établisse des éléments « permettant de défendre une information libre et indépendante » et, surtout, de garantir un « modèle économique viable d’information libre et indépendante ». Selon lui, ces initiatives doivent permettre de lutter contre la « manipulation » de l’information.

En référence à l’énergie, Macron a indiqué qu’il cherchait à poursuivre les investissements visant à réduire la consommation et avait pour objectif de renouveler thermiquement 700 000 logements par an. En parallèle, il veut réduire la dépendance de la France aux énergies fossiles en développant les énergies « nucléaire, éolienne et solaire ». Ici, vous avez également évoqué un mécanisme de location de voitures électriques « pour les ménages modestes ».

Concernant le travail et l’emploi, Macron veut porter l’âge de la retraite à 65 ans pour les personnes nées après 1969. Le texte devrait parvenir au Parlement français « à la fin de l’été », selon le président.

De manière générale, Macron estime que les Français « doivent travailler plus » et a souligné qu’il est possible d’atteindre le « plein emploi » d’ici cinq ans. « Cela consiste à faire dans les cinq prochaines années ce que nous avons fait dans les cinq dernières années », a-t-il soutenu, défendant les réformes économiques de son premier mandat.

Le président français a également parlé d’impôts et a évoqué une réduction des droits de succession. En matière économique, il a assuré que son programme a un coût annuel de 50 000 millions d’euros par an. Au total, 15 000 seront libérés par les baisses d’impôts qu’il a prévues. Il souhaite également réformer le système de retraite et l’assurance-chômage, entre autres aspects.

MESURES SOCIALES, SANITAIRES OU DE SÉCURITÉ

Parmi ses mesures sociales, il convient de noter que l’égalité femmes-hommes continuera d’être « la grande cause », selon les mots du président, qui a estimé que, jusqu’à présent, beaucoup a été fait et doit continuer dans cette voie. Ainsi, il a proposé « d’en faire plus » pour soutenir les familles monoparentales – dont 85 % ont une femme à leur tête – et pour la santé des femmes, qui ont longtemps fait face à des « tabous » et des « injustices ».

Il estime également que la France doit protéger « mieux » ses enfants et « investir beaucoup plus » en eux. À ce stade, il a esquissé un renforcement du « contrôle parental » sur les appareils technologiques et a mis en avant la lutte contre le harcèlement.

En matière de santé, il a évoqué la pénurie de médecins en France, a indiqué son intention de développer les consultations télématiques et d’assouplir les relations entre les hôpitaux et les médecins privés.

Enfin, il a promis de renforcer la sécurité par la création de 200 brigades de gendarmerie et, en matière migratoire, il a indiqué demander « une révision de l’organisation de l’asile et du droit au titre de séjour » et a garanti que « la le refus d’asile obligera à quitter » le territoire français. Le président cherche ainsi à « réduire la lourdeur des procédures » pour les demandes d’asile.

Macron a confirmé sa candidature pour un second mandat début mars, même si c’était un secret de polichinelle qu’il allait se présenter. Un peu plus d’un mois avant le rendez-vous des urnes, Macron a publié un texte sous le titre ‘Lettre aux Français’ dans lequel il annonce ses aspirations et ses défis et précise que la crise actuelle en Ukraine l’empêchera de faire campagne comme il l’aurait fait. aimé. .

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