MADRID, 11 (EUROPE PRESSE)
Le président russe, Vladimir Poutine, et le président français, Emmanuel Macron, ont eu une conversation « détaillée et franche » sur la situation de la centrale nucléaire de Zaporijia, contrôlée par les forces russes et située au milieu de la ligne de front du guerre en Ukraine.
Les deux dirigeants ont maintenu « un échange de vues détaillé et franc sur la situation en Ukraine, en mettant l’accent sur la garantie de la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijia », a rapporté le Kremlin dans un communiqué recueilli par l’agence de presse russe Interfax.
Poutine « a attiré l’attention sur les attaques ukrainiennes habituelles contre les centrales nucléaires, y compris les installations de stockage de déchets radioactifs » et a mis en garde contre de possibles « conséquences catastrophiques ».
Poutine « a rendu compte des mesures prises par les spécialistes russes pour garantir la protection physique de l’usine et a souligné la nécessité d’influencer les autorités de Kyiv pour qu’elles cessent immédiatement les attaques ».
Selon le communiqué, les deux parties ont exprimé leur volonté d’avoir une interaction « non politisée » sur la situation à la centrale nucléaire avec l’intervention de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Poutine a également dénoncé le fait que les forces ukrainiennes « bombardent continuellement les infrastructures civiles des villes du Donbass en utilisant des armes fournies par les pays occidentaux ».
L’Elysée a également rendu compte de la conversation, dans laquelle Macron a condamné l’intervention militaire russe en Ukraine et a exigé l’arrêt immédiat de l’offensive pour faciliter le début des pourparlers et le rétablissement de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Quant à l’usine de Zaporijia, Macron a demandé à la Russie de retirer les armes lourdes et légères et de suivre les recommandations de l’AIEA « pour garantir la sécurité du lieu ».
D’autre part, Poutine a défendu la nécessité de préserver les exportations alimentaires des ports de la mer Noire et a souligné qu’il est « extrêmement important » que l’UE « ne crée pas d’obstacles à l’approvisionnement des marchés africains en produits agricoles et engrais russes ». Moyen-Orient et Amérique latine », selon le communiqué du Kremlin.
Cependant, selon Paris, Macron a rappelé à Poutine que « les sanctions européennes ne s’appliquent pas aux produits agricoles ou aux produits essentiels pour l’agriculture ».
La note russe souligne que la conversation a eu lieu à la demande d’une initiative française et explique que les deux parties sont convenues de poursuivre le dialogue à différents niveaux administratifs.