MADRID, 14 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Le Conseil constitutionnel de France décidera ce vendredi de l’avenir de la réforme des retraites promue par le gouvernement et par le président Emmanuel Macron, dans une journée appelée à être un tournant dans le débat politique et social et qui peut se conclure par la veto total ou partiel du projet controversé.

Les magistrats ont plusieurs possibilités devant eux, puisque le veto ou l’approbation du texte n’a pas à être définitif. L’enjeu est une réforme qui relève l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, allonge la durée de cotisation nécessaire et retire des privilèges à certains secteurs.

Le Conseil constitutionnel doit trancher entre différents cas de figure :

PLEINE APPROBATION À LA RÉFORME

L’horizon tant attendu par le Gouvernement est que le Conseil Constitutionnel soutienne pleinement une réforme déjà passée par le processus parlementaire, grâce à une prérogative constitutionnelle qui a permis à l’Exécutif d’Elisabeth Borne de contourner le vote à l’Assemblée Nationale au prix de se soumettre à deux motions de censure

Dans ce scénario, « presque impossible » selon les termes du constitutionnaliste Paul Cassia, consulté par la chaîne BFMTV, les magistrats soutiendraient non seulement chacun des articles de la loi, mais aussi les méthodes utilisées pour la faire avancer dans Parlement.

Macron a décidé de retarder la promulgation de la loi jusqu’à ce que les juges se prononcent, alors le oui du Conseil constitutionnel lui permettrait de signer définitivement le texte et de poursuivre son projet d’appliquer les nouvelles mesures cette année.

CENSURE PARTIELLE DU TEXTE

Les experts prédisent comme hypothèse la plus probable que le Conseil retouche certains aspects de la réforme, même si dans ce cas la clé serait de savoir quelles sont les questions qui, aux yeux des magistrats, ne passent pas le filtre constitutionnel, puisqu’il marquer les réactions ultérieures des pièces.

Ainsi, il est possible que des questions de nature budgétaire ou de traitement qui pourraient être considérées comme mineures soient censurées, mais tant les syndicats que les partis d’opposition ont tiré contre les principaux piliers de la réforme, comme l’augmentation de l’âge de la retraite, et ont menacé de poursuivre les mobilisations s’il n’y a pas de changements substantiels.

ABATTRE LA LOI

La gauche réclame directement le veto total de la loi, hypothèse pratiquement inédite dans l’histoire récente de la France. Sur les 1 800 lois examinées par le Conseil constitutionnel depuis 1958, seules vingt d’entre elles ont été abrogées.

Si les magistrats empruntaient cette voie, le Gouvernement serait contraint de recommencer. Dans le domaine politique, ce serait un séisme étant donné qu’il a défendu la loi bec et ongles puisque Macron lui-même a exclu même de modifier la composition du cabinet pour tenter de traverser la polémique.

LE RÉFÉRENDUM

Al margen de la consideración de la ley, el Consejo Constitucional debe determinar si avala el referéndum de iniciativa compartida (RIP), con el que los sindicatos y los partidos de izquierda quieren pulsar la opinión de la ciudadanía sobre el futuro del sistema público de pensiones en France.

Cette procédure n’a jamais prospéré depuis son introduction dans la Constitution en 2008 et l’objectif de la gauche est, in fine, de protéger par la loi que l’âge de la retraite ne puisse être modifié pour le repousser au-delà de 62 ans.

Dans le cas où les magistrats soutiendraient l’initiative, une période de collecte de signatures sera ouverte. Un dixième des électeurs -un peu moins de 4,9 millions de Français- doit soutenir la convocation d’un référendum dans un délai maximum de neuf mois.

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