MADRID, 19 janv. (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement iranien a défendu mardi que sa décision de produire du combustible uranium métal pour l’un de ses réacteurs de recherche ne violait pas l’accord nucléaire de 2015, suite aux critiques de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne, signataires du pacte susmentionné.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Said Jatibzadé, a souligné que « l’uranium métal a également des applications pacifiques » et a souligné que « cette technologie est nécessaire en Iran, qui doit répondre aux demandes des patients pour une médecine nucléaire de la meilleure qualité ».

Ainsi, il a souligné que cela « repose entièrement sur des objectifs humanitaires et pacifiques » et a ajouté que « plusieurs pays utilisent actuellement du combustible à base d’uranium métal pour leurs réacteurs », selon l’agence de presse iranienne Tasnim.

Les gouvernements français, allemand et britannique ont dénoncé samedi que l’annonce récente de Téhéran concernant l’entrée en production d’un combustible à base d’uranium métallique a « de graves implications militaires ».

« L’Iran ne peut pas démontrer de manière crédible que l’uranium métallique a des usages civils », selon un communiqué. « La production d’uranium métallique a des implications militaires potentiellement graves », ont ajouté les trois gouvernements dans un communiqué conjoint.

À cet égard, ils ont rappelé que, dans le cadre de l’accord nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint (JCPoA), << l'Iran s'est engagé à ne pas participer à la production d'uranium métallique ni à effectuer de recherche et développement sur la métallurgie de l'uranium pendant 15 ans. ans".

L’Iran a annoncé à ce jour le retrait de ses engagements sur plusieurs points de l’accord nucléaire en réponse à la décision des États-Unis de s’en retirer en 2018 et de réimposer ses sanctions unilatérales, ce qui a fait craindre le reste des signataires. d’un éventuel effondrement du pacte.

Ainsi, les autorités iraniennes ont affirmé début janvier qu’elles avaient commencé à enrichir de l’uranium à 20% et le porte-parole de l’AIEA, Behruz Kamalvandi, a souligné que Téhéran pourrait augmenter l’enrichissement à 40% voire 60%.

Malgré cela, les autorités iraniennes ont exprimé l’espoir que Joe Biden – le vice-président de Barack Obama au moment de la signature de l’accord – puisse promouvoir le retour de Washington au pacte et le retrait des sanctions une fois qu’il aura adhéré à l’accord. La Maison Blanche, considérée par Téhéran comme une condition indispensable au plein respect des clauses par l’Iran.

NOUVELLES MANŒUVRES

D’autre part, l’armée iranienne a entamé mardi de nouvelles manœuvres, appelées «  Eqtedar 99  », sur la côte sud-est du pays, auxquelles participent des brigades de parachutistes, des forces spéciales et des unités de réaction rapide, selon la chaîne de télévision. Télévision de presse iranienne.

Le « numéro deux » de l’armée iranienne, Mohamad Hosein Dadras, a qualifié la Force terrestre de « capable » et a souligné qu’elle « avait atteint des capacités opérationnelles considérables dans les domaines des drones et des missiles ».

Les autorités iraniennes ont affirmé avoir renforcé la surveillance ces dernières semaines avant que les médias ne rapportent la possibilité que Donald Trump tente de provoquer un conflit avant de quitter la Maison Blanche, qui aura lieu ce mercredi.

Les tensions entre Washington et Téhéran se sont intensifiées depuis que les États-Unis se sont retirés en 2018 de l’accord nucléaire de 2015 et ont rebondi en janvier 2020 après que l’armée américaine a tué le chef de la Force Quds des gardiens de la révolution lors d’un raid de bombardement en Irak. Qasem Soleimani.

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