Le bilan de la crise en Nouvelle-Calédonie s'élève à sept morts en raison du projet controversé de réforme du recensement

Les forces de sécurité de Nouvelle-Calédonie ont abattu un homme ce vendredi dans le cadre des émeutes qui durent depuis près de deux semaines, portant à sept le nombre de morts dans ces incidents, dont deux gendarmes, comme l'ont confirmé les autorités françaises.

Le parquet local a indiqué que les faits se sont produits vers 15h15 (heure locale), lorsque deux agents ont été abordés par « un groupe d'une quinzaine d'individus » alors qu'ils circulaient à bord d'un véhicule dans la ville de Dumbéa.

« Dans des circonstances qui restent à déterminer, le responsable a utilisé son arme de service pour tirer un coup de feu pour sortir de l'altercation », a-t-il précisé, avant de préciser que « les premières constatations révèlent des traces de coups sur les visages des fonctionnaires ».

Le Parquet a ordonné l'ouverture d'une enquête sur un présumé homicide volontaire commis par un fonctionnaire et a déclaré que l'enquête serait menée avec toute l'objectivité et l'impartialité nécessaires à la manifestation de la vérité », selon le journal. Les Nouvelles Calédoniennes.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré jeudi depuis la Nouvelle-Calédonie que le territoire subissait « un mouvement insurrectionnel absolument sans précédent » à la suite du projet de réforme constitutionnelle qui permettrait aux citoyens français de voter aux élections locales, suspendues par le président lui-même. . dans le cadre de sa visite sur place pour faire face à la crise. Ainsi, il s'est opposé à l'approbation de la réforme du fichier électoral « dans le contexte actuel » et a fixé un délai de plusieurs semaines pour « permettre l'apaisement » en Nouvelle-Calédonie.

Le conflit a éclaté le 13 mai après le débat au Parlement français sur une réforme électorale accordant le droit de vote aux citoyens français résidant sur le territoire depuis au moins dix ans. Les Kanaks, et notamment l'alliance indépendantiste du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), ont dénoncé cette proposition comme un coup porté à leurs aspirations à un moment particulièrement critique des relations avec la France, après que l'alliance a boycotté le dernier référendum d'indépendance de 2021. , qui s'est soldé par une victoire des syndicalistes.

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