Le Conseil d’État français a rejeté la demande d’une ONG visant à supprimer la zone d’attente créée pour les migrants débarqués de l’« Océan Viking » et qui, selon l’Association nationale d’aide aux frontières aux étrangers (Anafé), servait de lieu d’immigration clandestine. retenue.

Plusieurs mineurs des 234 immigrés qui ont débarqué de l' »Ocean Viking » le 11 novembre dans le port français de Toulon ont déjà quitté cette zone, « une salle d’attente dans une ville touristique vide », selon l’organisation.

Dans sa décision, publiée sur son site internet, le Conseil d’Etat rappelle « les circonstances exceptionnelles dans lesquelles l’accueil de ces personnes aurait dû être organisé » et constate « que les droits de ces étrangers n’ont pas été gravement et manifestement entravés de manière manière illégale ». .

Enfin, le Conseil d’Etat rappelle que « les associations et les avocats peuvent accéder à cette zone d’attente et y exercer leurs missions dans des conditions qui ne justifient pas, en l’état de l’enquête, l’adoption de mesures urgentes ».

Rappelons que les autorités françaises ont rejeté les demandes d’asile de 123 des 234 migrants arrivés à bord du navire de sauvetage après que Malte et l’Italie leur ont refusé l’entrée.

Le ministre de l’Intérieur, Geráld Darmanin, a confirmé les chiffres au Conseil d’État, quelques jours après avoir anticipé l’expulsion d’au moins 44 des migrants et même préconisé de le faire le plus tôt possible, avec des transferts vers les pays d’origine.

L’affaire a conduit à une lutte politique avec l’Italie et, une fois sur terre, a conduit au chaos juridique pour la France. Un tribunal d’Aix-en-Provence a jugé cette semaine qu’une grande partie des migrants qui attendaient dans une chambre que leur cas soit résolu pouvaient rester en détention, ce qui s’est déjà traduit jeudi par l’abandon de dizaines de personnes, selon le journal ‘Le Monde’.

La confusion se reproduit dans le cas des mineurs non accompagnés, puisqu’au départ 44 étaient initialement pris en charge à Toulon mais au moins 26 se sont déjà « échappés » de l’hôtel dans lequel ils avaient été transférés, selon le président du conseil départemental du Var, Jean -Louis Masson. « Nous n’avons aucun pouvoir pour les retenir », a-t-il expliqué au ‘Le Figaro’.

La France avait autorisé l’accostage de l’Ocean Viking sous la prémisse d’une répartition ultérieure des migrants voyageant à bord, de telle sorte que le pays ne s’occuperait que d’un tiers. Le reste serait réparti entre onze autres pays, dont l’Allemagne, qui a promis d’assumer un autre tiers.

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