C’est l’histoire de Matías, un singe churuco qui a été sauvé d’un trafic illégal et qui, après des années de réhabilitation, a eu la chance de pouvoir être réintégré dans son habitat naturel à Vaupés, un département du sud-est de la Colombie. Mais tous les primates n’ont pas la même chance…

Écoutez ici 🔈 le reportage ‘Est-ce ainsi que nous prenons soin de nos primates ?’ par la Colombienne Sara Cely, étudiante à l’Universidad de los Andes à Bogotá, lauréate de la huitième édition du RFI Reporting Award en espagnol.

La déforestation est l’une des principales menaces qui pèsent sur les primates en Colombie. En effet, en 2020, 109 000 hectares de forêt ont été déboisés dans le pays, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Environnement et IDEAM. Cela équivaut à un peu plus de la moitié de la capitale, Bogotá.

Ces pertes annuelles pourraient aggraver d’autres risques pour les primates, comme le trafic illégal d’espèces sauvages. En Colombie, 18% des animaux trafiqués sont des mammifères et parmi les espèces préférées figurent les singes araignées et les ouistitis, selon l’Association des corporations autonomes régionales et du développement durable.

En outre, le commerce illégal de la faune et de la flore équivaut au quatrième type de commerce illégal le plus important au monde, selon un rapport d’Interpol publié en 2020. En Colombie, le trafic comprend la chasse irresponsable pour les animaux de compagnie, le tourisme de masse et pour le nourriture de personnes extérieures aux communautés.

«Maintenant, en tant qu’ancien chasseur, je suis un peu conscient que laisser quelque chose à ceux qui reviennent, c’est penser à l’avenir. Au début, je faisais « boum, boum, boum », et maintenant je compte les animaux : « un, deux, trois » », décrit Casimiro del Águila, qui est passé de la chasse aux animaux à leur protection.

Le fil conducteur de ce rapport est la relation étroite entre la primatologue colombienne Ángela Maldonado et Matías, un singe churuco sauvé.

A lire également