Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont imposé jeudi de nouvelles sanctions contre les super-riches russes et d’autres proches du président Vladimir Poutine, afin d’accroître encore la pression sur le Kremlin suite à son attaque militaire contre l’Ukraine.

« Nous voulons que vous sentiez la pression, que les gens autour de vous ressentent la pression ! » La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a décrit ainsi la nouvelle stratégie de l’administration Biden : attaquer le cercle le plus intime du président russe Vladimir Poutine.

Les États-Unis ont annoncé jeudi des sanctions supplémentaires visant des proches du dirigeant russe, tandis que le département d’État a décrété des interdictions d’entrée à l’encontre de 19 oligarques russes, ainsi que de leurs proches et associés.

« Ce dont nous parlons ici, c’est de saisir leurs actifs, de saisir leurs yachts et de rendre difficile pour eux d’envoyer leurs enfants dans des collèges et des universités de l’Ouest », a ajouté Psaki, expliquant que huit magnats et fonctionnaires figurent sur la liste.

La Grande-Bretagne, à son tour, a également imposé des sanctions contre deux oligarques russes qu’elle considère comme liés au Kremlin et qui ont amassé des fortunes et une influence politique grâce à leurs liens avec Poutine.

La cascade de sanctions occidentales a déjà eu un effet sur l’économie russe : le rouble a fortement baissé et l’inflation est en hausse. Pendant ce temps, le retrait des entreprises étrangères menace d’aggraver la situation. Cependant, l’objectif ultime d’arrêter l’attaque contre l’Ukraine n’a pas été atteint.

La longue (et croissante) liste des oligarques sanctionnés

Dans la liste des États-Unis, comme au Royaume-Uni, figure le magnat russe Alisher Usmanov, l’une des personnes les plus riches de ce pays et attaché de presse de Vladimir Poutine, qu’ils désignent comme sa « figure de proue ».

Usmanov, fondateur de la société minière Metalloinvest, ne pourra pas utiliser ses propriétés aux États-Unis, dont son yacht de luxe, qui selon la Maison Blanche a été saisi par l’Allemagne, ni son avion privé.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, que la Maison Blanche a accusé d’être « un important pourvoyeur de la propagande de Poutine », a également été sanctionné, tout comme Nikolay Tokarev, PDG du géant de l’énergie Transneft.

Les frères milliardaires Boris et Arkady Rotenberg et plusieurs proches ont également été inclus dans la peine, tout comme Igor Shuvalov, un homme politique russe et ancien vice-Premier ministre de Poutine qui dirige la State Development Corporation.

Yevgeniy Prigozhin avait les sanctions qu’il avait déjà renouvelées après de prétendues tentatives d’ingérence dans les élections américaines. Le département du Trésor l’a décrit comme le financier russe de l’Agence de recherche sur Internet (IRA).

La principale différence entre les sanctions européennes et américaines est que ces dernières touchent également les familles des oligarques, car Washington veut empêcher au maximum que ces élites transfèrent leurs richesses à d’autres.

Avec Reuters et EFE

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