La commission exécutive de la foire est revenue sur sa décision il y a moins de 24 heures dans laquelle elle autorisait les délégations de Moscou et de Minsk à concourir, avec des restrictions. Cet organisme a fait valoir qu’il existe un risque que les Jeux ne soient pas « viables ». Pendant ce temps, la Russie envisage de saisir le Tribunal arbitral du sport.

C’est quelque chose d’inhabituel dans les hautes sphères de l’Olympisme. Le Comité international paralympique est revenu, en moins de 24 heures, sur l’autorisation initiale qu’il avait donnée aux Comités olympiques russe et biélorusse de participer aux Jeux paralympiques d’hiver de Pékin 2022, qui s’ouvrent ce vendredi 4 mars.

Andrew Parsons, président du Comité international paralympique (CIP), s’est présenté dans la capitale chinoise pour expliquer les raisons de cette décision. Il a expliqué qu’au cours des « 12 dernières heures, un nombre écrasant de membres » l’ont contacté pour l’avertir d’un scénario aux « conséquences graves ».

« Si le Comité paralympique russe et le Comité paralympique biélorusse restent ici à Pékin, il se peut que certaines nations se retirent. Nous n’aurons probablement pas de jeux viables », a déclaré Parsons.


Ce sont 71 membres de la délégation russe et 12 de Biélorussie qui se trouvent dans la capitale du géant asiatique, sans que les représentants de leurs équipes aient proposé une réaction immédiate à cette décision.

Celui qui a pris la parole était le ministre russe des Sports, Oleg Matytsin, qui a déclaré à l’agence de presse TASS qu’ils préparaient un projet pour porter cette exclusion devant le Tribunal arbitral du sport, arguant d’une éventuelle discrimination comme outil de pression politique.

Initialement, la Russie et la Biélorussie avaient reçu le feu vert pour concourir à Pékin sous un drapeau neutre et sans figurer dans le tableau des médailles. Dans le cas des Russes, c’était une sanction supplémentaire au scandale de dopage d’État qui les oblige à assister à ces événements comme le Comité paralympique russe.

La délégation ukrainienne applaudit une décision « juste »

D’autre part, on s’attend à ce que 29 membres de l’équipe ukrainienne arrivent à Pékin pour le concours. Le président du Comité paralympique de ce pays, Valerii Sushkevych, a donné une conférence de presse à Pékin dans laquelle il a qualifié la phrase CPI de « juste ».

Sushkevych est intervenu habillé aux couleurs de son drapeau, jaune et bleu. « C’est une décision contre un pays qui a déclenché cette guerre », a-t-il déclaré.

Le président a qualifié de « miracle » que ses représentants aient réussi à atteindre le sol chinois. Selon lui, certains de ses athlètes « ont eu du mal à échapper aux bombes ».


Valerii Sushkevych, président du Comité paralympique ukrainien, s'adresse aux médias à Pékin, en Chine, avant les Jeux paralympiques d'hiver.  3 mars 2022.
Valerii Sushkevych, président du Comité paralympique ukrainien, s’adresse aux médias à Pékin, en Chine, avant les Jeux paralympiques d’hiver. 3 mars 2022. © Peter Cziborra/Reuters

Des conditions qui marquent l’arrivée d’un comité qui a réalisé une belle moisson aux Jeux paralympiques d’hiver de 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud. À cette occasion, l’équipe a terminé sixième du tableau des médailles avec 22 médailles, dont sept en or.

La Formule 1 annule son contrat avec le Grand Prix de Russie

En dehors de l’Olympisme, le monde du sport continue d’approfondir les sanctions contre Moscou.

Ce jeudi c’est la Formule 1 qui a prolongé sa peine. Le géant du sport automobile a annulé son engagement envers le Grand Prix de Russie, qui devait se terminer en 2025, dépassant ainsi la suspension de la course de cette saison à Sotchi annoncée le 25 février.

L’annonce a été faite dans un bref communiqué qui disait : « La Formule 1 peut confirmer qu’elle a annulé son contrat avec le promoteur du Grand Prix de Russie. Cela signifie que la Russie n’aura plus de course à l’avenir », ont-ils expliqué.


Mardi déjà, la Fédération internationale de l’automobile (FIA), avait annulé les compétitions en Russie et en Biélorussie, ainsi que le déploiement de son drapeau et de son hymne, en plus d’obliger les conducteurs de ces pays à rouler de manière neutre, entre autres sanctions. .

Ce scénario met sous pression Nikita Mazepin, le seul pilote russe sur la grille actuelle de Formule 1. Mazepin fait partie de l’équipe américaine Haas, qui est sponsorisée par son père, le magnat russe Dmitry Mazepin.

Dans le cadre des restrictions actuelles, la marque de l’homme d’affaires a été retirée de l’équipe et menace d’affecter sa survie s’il quittait la classe reine.

Avec Reuters, AFP et AP

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