Selon l’Institut national des statistiques et des recensements, l’Indec, l’inflation annuelle a grimpé à 71 % en juillet dernier, tandis que la variation d’un mois à l’autre était supérieure de sept points de pourcentage à celle de juin dernier.

Les prix à la consommation en Argentine ont progressé de 7,4 % en juillet dernier, le plus grand bond mensuel de l’inflation des 20 dernières années, dans un contexte de fortes tensions monétaires et politiques.

Les données ont été rapportées par l’Institut national des statistiques et des recensements, Indec, qui a révélé que l’inflation avait grimpé en juillet dernier à 71 % en glissement annuel, sept points de pourcentage au-dessus de la variation enregistrée en juin dernier. Les prix ont également accéléré par rapport à juin, où le taux d’inflation avait déjà atteint un niveau très élevé de 5,3 %.

Le bond mensuel de 7,4 % enregistré en juillet est le plus important depuis avril 2002, lorsque l’inflation a grimpé en flèche après le déclenchement fin 2001 d’une grave crise politique, économique et sociale en Argentine.

« En glissement annuel, l’inflation du commerce de détail a dépassé la barre des 70 %, la plus élevée depuis l’hyperinflation du début des années 1990 », a déclaré Eugenio Marí, économiste en chef à la Fundación Libertad y Progreso.


Les prix à la consommation en Argentine ont connu une hausse en glissement annuel de 71% en juillet dernier, 7 points de pourcentage au-dessus de la variation enregistrée en juin dernier, a rapporté jeudi l'Institut national de la statistique et du recensement.
Les prix à la consommation en Argentine ont connu une hausse en glissement annuel de 71% en juillet dernier, 7 points de pourcentage au-dessus de la variation enregistrée en juin dernier, a rapporté jeudi l’Institut national de la statistique et du recensement. ©France 24

L’Argentine vient de connaître une crise interne au sein du gouvernement d’Alberto Fernández, qui a débuté avec la démission de Martín Guzmán du poste de ministre de l’Économie et son remplacement par Silvina Batakis, mais trois semaines plus tard, Batakis a quitté ses fonctions et Sergio Massa a été nommé à la tête du portefeuille économique.

Les changements ont provoqué un fonctionnement à bout des marchés, en particulier sur le marché des changes, avec un bond allant jusqu’à 40% des prix parallèles du dollar américain qui, comme c’est courant en Argentine, s’est rapidement déplacé vers les prix de l’économie réelle. .

« Après la démission de Guzmán, la volatilité des taux de change et les restrictions plus importantes sur le financement des importations ont abouti au scénario idéal pour accélérer un remarquage des prix qui s’accompagnait déjà d’une forte inertie », a rapporté LCG.

L’augmentation a été généralisée mais le plus inquiétant concerne l’alimentation, 6%, une hausse qui impacte pleinement la valeur du panier de base qui marque le seuil de pauvreté, déjà très élevé en Argentine, environ 37,3% au second semestre 2021, selon les dernières données officielles disponibles.

La Banque centrale de la République argentine a annoncé une augmentation du taux d’intérêt de référence, qui passe de 60 à 69,5% de rendement annuel, en raison de l’accélération de l’inflation dans le pays sud-américain.

avec EFE

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