Première modification:
Une seule signature manquait pour ratifier l'Accord d'Escazú, le premier traité environnemental en Amérique latine. Sur les 24 pays qui ont signé le document, seuls 10 l'ont ratifié, ce qui reporte son entrée en vigueur.
L'Accord d'Escazú est le premier traité régional sur l'environnement en Amérique latine et dans les Caraïbes et le premier au monde à inclure des dispositions spécifiques sur les défenseurs de l'environnement. Il s'agit d'un accord qui vise à garantir la mise en œuvre pleine et effective des droits d'accès à l'information environnementale, de participation du public aux processus décisionnels environnementaux et d'accès à la justice en matière d'environnement. En outre, il recherche la coopération internationale pour protéger le droit de vivre dans un environnement sain.
Cependant, deux ans après sa création, il n'a pas encore été ratifié. Le 26 septembre était la date limite pour, sur les 24 pays qui ont signé l'accord, au moins 11 le ratifieraient pour qu'il puisse entrer en vigueur, mais jusqu'à la date d'enregistrement de ce programme, seuls 10 l'avaient fait.
Bien que les négociations aient été menées par le Chili et le Costa Rica, aucun de ces deux pays ne l’a ratifiée. Le Chili ne l'a même pas signé, ce qui remet en question l'engagement du pays en matière d'environnement qui, rappelons-le, assure actuellement la présidence du sommet de l'ONU sur le changement climatique, la COP25.
Les raisons du gouvernement chilien sont que le texte, qu'il a lui-même contribué à rédiger, est trop ambigu et qu'il donnerait lieu à d'éventuelles demandes internationales. Mais pour Paulina Astroza, docteur en sciences politiques et sociales de l'Universidad de Concepción au Chili, ces arguments sont réfutables et il n'y a aucune raison légale du point de vue du droit international pour ne pas signer l'accord. Elle signale plutôt des intérêts économiques possibles derrière le refus du Chili de signer l'Accord d'Escazú.
Certains pensent encore que poursuivre devant les tribunaux internationaux, c'est aller de l'avant et le faire. Depuis des années, j'explique dans ce rrss que ce n'est pas si simple, mais les conseillers qui ont fait le rapport à @allamand Oui @CarolaSchmidtZ ils l'ont clairement. Que reste-t-il pour le reste? ????????♀️ https://t.co/TI2EdMYN0h
– Paulina Astroza (@PaulinaAstrozaS) 8 octobre 2020
Le traité reste ouvert à l'adhésion des pays qui ne l'ont pas encore signé ou ratifié, mais il faudra attendre cette onzième signature pour qu'il entre en vigueur. Une attente qui pour Amnesty International montre un manque d'intérêt de la part des gouvernements de la région, qui est la plus meurtrière au monde pour les défenseurs de l'environnement.
Précisément, le Coordonnateur des organisations autochtones du bassin amazonien a demandé à la Commission interaméricaine des droits de l'homme "d'appeler l'attention" sur les gouvernements du Pérou, de la Bolivie, de la Colombie, de l'Équateur et du Brésil face aux meurtres, menaces et violations des droits de l'homme auxquels Ces communautés se confrontent et il a demandé que la CIDH «intercède» pour que les gouvernements amazoniens «prennent des mesures de protection efficaces».
((????)) Les défenseurs autochtones demandent un appel international à l'attention des gouvernements du bassin amazonien et demandent à la CIDH d'intercéder pour qu'ils prennent des mesures de protection efficaces.
Communiqué de presse complet: ???????? https://t.co/14iwRQgDes pic.twitter.com/8j2y7xEh3s
– COICA Amazonie (@coicaorg) 30 septembre 2020