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Les mesures adoptées par les pays lors de la pandémie de Covid-19 ont fait que, début avril, les émissions quotidiennes mondiales de dioxyde de carbone avaient été réduites de 17% par rapport à la même période en 2019. Bien que cette réduction n'ait pas ci-dessus, elle n'est que temporaire car, dès que les activités reprendront, elles reprendront.
C'est la conclusion d'une étude publiée le 19 mai sur le portail scientifique Nature Climate Change. Dans ce document, des informations ont été collectées sur les politiques de chaque gouvernement et sur l'activité enregistrée pendant les semaines de détention obligatoire imposées dans divers pays pour ralentir la propagation du virus. Le rapport a pris en compte les données de près de 70 pays, qui abritent 85% de la population, et qui sont responsables de 97% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Le rapport a pris en compte les changements dans six secteurs: énergie, activité industrielle, transport terrestre, services et bâtiments publics, consommation résidentielle et aviation.
Le secteur qui a le plus influencé cette diminution mondiale des émissions est le transport terrestre, qui représente normalement un cinquième des émissions mondiales et a connu une réduction moyenne de l'activité de 50%, ce qui a entraîné une diminution des émissions totales 43%. L'énergie, un secteur qui représente plus de 44% du total mondial, n'a réduit sa contribution que de 7,4%, tandis que les émissions de l'activité industrielle ont diminué de 19%.
L'aviation est le secteur le plus touché par les restrictions imposées et a subi une baisse de 75% de son activité. Cependant, n'étant responsable que de 2,8% des émissions mondiales, l'impact sur le résultat de l'étude n'a pas été aussi drastique. Le seul secteur qui a connu une augmentation de son activité a été la consommation de logements, qui a augmenté en moyenne de 5%, ce qui a entraîné une augmentation de 2,8% des gaz à effet de serre de ce secteur.
Selon le rapport, si plusieurs pays maintiennent des restrictions jusqu'à la fin de 2020, comme ceux que nous avons vus en mars, avril et mai, la réduction totale des émissions pour toute l'année pourrait être de 7,5%. Si ces mesures ne sont plus mises en œuvre à la mi-juin, la réduction ne serait que de 4%. Cette baisse des émissions comprise entre 4 et 7% est ce qu'il nous faut, année après année, si nous voulons atteindre les objectifs fixés dans l'accord de Paris 2015. Une tâche qui, compte tenu des difficultés économiques Cette pandémie a signifié pour une grande partie de la population et de l'industrie, elle peut sembler inaccessible.
Pour Elizabeth Gray, directrice mondiale du climat à l'organisation environnementale The Nature Conservancy, "tout dépend de la façon dont nous choisissons de reconstruire et de la façon dont nous choisissons de faire la transition vers un nouvel avenir (…) Nous devons chercher des façons nouvelles et différentes d'incorporer la nature dans reconstruire les économies mondiales de manière à stimuler la croissance économique et la santé. L'avenir de la nature est vraiment notre avenir, nous devons donc nous concentrer sur la protection et la restauration de la nature pour créer un avenir meilleur pour tous. "
La voie vers un avenir énergétique propre et vert ne doit pas se faire au détriment des terres naturelles. @nature_org la recherche montre que nous pouvons atteindre les objectifs de l'Accord de Paris 17 fois, tout en protégeant la nature – voici 6 façons de bien faire les choses: https://t.co/gEFeitxVNj
– Elizabeth Gray (@DrElizabethGray) 21 mai 2020
Une vision qui coïncide avec celle de l'Organisation des Nations Unies que cette année pour la Journée de la biodiversité, qui est célébrée chaque année le 23 mai, a choisi comme devise «Nos solutions sont dans la nature».