Les deux tiers de la population pensent que la crise climatique est une urgence mondiale. Ceci est révélé par les résultats de la plus grande enquête jamais menée sur le changement climatique. Les questions d’enquête du Programme des Nations Unies pour le développement et de l’Université d’Oxford couvraient 50 pays et étaient posées en 17 langues. La préoccupation monte à 70% pour les enfants de moins de 18 ans.
Le monde scientifique nous dit depuis des années que nous sommes confrontés à une urgence climatique et qu’une action urgente est nécessaire de la part des pays pour arrêter à la fois le changement climatique et la disparition d’espèces sur la planète. Mais, jusqu’à présent, aucune enquête n’a montré ce que la population en pense, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Université d’Oxford voulaient donc trouver une solution à ce problème à travers une macro-enquête intitulée « Vote populaire pour le climat’.
Dans ce cadre, réalisé à travers des publicités insérées dans des jeux d’applications mobiles, 1 220 000 personnes de plus de 14 ans ont répondu à la plus grande enquête jamais menée sur le changement climatique. Une enquête qui a atteint 50 pays sur tous les continents, en 17 langues et un échantillon aléatoire de personnes de différents niveaux d’éducation, de sexe et d’âge.
Les résultats montrent que 64% de la population ayant répondu estiment que le changement climatique est une urgence. Une réponse qui varie beaucoup selon les régions et les pays.
L’enquête a porté sur 550 000 mineurs âgés de 14 à 18 ans, un groupe démographique souvent ignoré dans les sondages d’opinion. 70% d’entre eux ont répondu qu’ils considéraient le changement climatique comme une urgence, tandis que les adultes de 18 à 59 ans avaient entre 65 et 66%. Parmi les plus de 60 ans, qui seront les moins affectés par les futurs changements climatiques, seuls 58% ont répondu oui.
L’enquête fait partie d’une campagne lancée par les Nations Unies pour éduquer la population sur les solutions pour lutter contre le changement climatique et pour pouvoir informer les gouvernements sur ce que, selon les citoyens, les actions que chaque pays devrait prendre pour faire face à la crise.
L’enquête a révélé que les quatre politiques les plus populaires sont la conservation des forêts et des terres, l’utilisation d’énergies propres et renouvelables, la mise en œuvre de techniques agricoles respectueuses du climat et l’augmentation des investissements dans les entreprises et les emplois verts. Cependant, celui qui a été le moins accepté a été la promotion des régimes végétariens, avec le vote de 30% des participants.
Lancement de TerrAmaz, le projet financé par la France pour lutter contre la déforestation en Amazonie
La solution pour freiner ou combattre le changement climatique qui a reçu le plus de soutien parmi ceux qui ont répondu à cette macro-enquête de l’ONU a été la conservation des forêts et des terres, et c’est précisément l’objectif de TerrAmaz, ou Amazon Territories, un projet financé par les Français. Agence de développement (AFD), pour lutter contre la déforestation et mettre en œuvre une transition vers des modèles de développement durable dans cinq territoires amazoniens du Brésil, du Pérou, de l’Équateur et de la Colombie.
TerrAmaz a été officiellement lancé fin janvier dans le département de Guaviare, en Colombie. Le gouverneur de cette région, Heydeer Palacio, a remercié les ressources fournies par l’AFD, qui a investi 9,5 millions d’euros dans le projet, le premier en Amazonie pour cette organisation, qui se déroulera pendant au moins quatre ans.