New Delhi (AFP) – New Delhi a décrété ce mercredi 17 novembre la fermeture des écoles jusqu’à nouvel ordre face à un nuage de pollution suffocant dans la capitale indienne, tandis qu’à Lahore voisine, au Pakistan, des citoyens déplorent l’inaction des autorités face à cette situation. phénomène.

La qualité de l’air s’est détériorée à des niveaux très dangereux pour la santé dans le nord de l’Inde et les régions adjacentes du Pakistan ces dernières années en raison de la pollution industrielle et de la fumée des incendies agricoles.

Avec les températures hivernales, cette pollution se transforme en nuages ​​toxiques qui enveloppent les villes, gênent la visibilité et rendent l’air irrespirable.

Soumise à ce phénomène chaque hiver, New Delhi, avec 20 millions d’habitants, a décrété mardi soir la prolongation jusqu’à nouvel ordre de la fermeture des écoles imposée il y a quelques jours pour seulement une semaine.

La concentration de particules polluantes dans l’air de la capitale a atteint 30 fois le niveau maximum recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.

Pour lutter contre ce brouillard toxique, les autorités ont installé des canons à eau dans les points les plus critiques qui doivent être mis en service trois fois par jour.

Dans l’arrêté émis par la Commission de gestion de la qualité de l’air, les autorités interdisent également l’entrée des camions transportant des marchandises non essentielles dans la ville, paralysent les travaux de construction et suspendent les opérations dans six des 11 centrales thermiques situées à un rythme de 300 kilomètres.

Ils imposent également le télétravail pour la moitié des effectifs publics et demandent aux entreprises privées d’emboîter le pas.

Un embouteillage à New Delhi le 12 novembre 2021.

Un embouteillage à New Delhi le 12 novembre 2021. Prakash SINGH AFP

Cette ordonnance intervient quelques jours après que le gouvernement de Delhi a rejeté une demande de la Cour suprême indienne de déclarer pour la première fois un « blocage de la pollution », restreignant les déplacements de la population.

Malgré cette situation dans sa capitale, l’Inde a été le principal responsable de l’affaiblissement des engagements pour éradiquer l’utilisation du charbon lors du sommet sur le climat COP26 qui s’est terminé samedi à Glasgow.

Un rapport de l’organisation suisse IQAir place 22 villes indiennes parmi les 30 plus polluées au monde en 2020.

« Si cela continue, nous allons mourir. »

Selon la même entreprise, qui surveille les données sur la pollution de l’air dans des centaines d’endroits, Lahore était la ville avec la pire qualité de l’air au monde mercredi matin.

Dans cette ville de 11 millions d’habitants, jouxtant la frontière indienne, les habitants sont exaspérés par le manque de mesures de l’administration, qui attribue ce phénomène au pays voisin ou prétend que les chiffres sont exagérés.

« Les enfants souffrent de problèmes respiratoires (…) Pour l’amour de Dieu, trouvez une solution », a déclaré le péon Muhammad Saeed à l’AFP

Ces dernières années, les habitants de Lahore ont construit leurs propres purificateurs d’air et ont poursuivi l’administration pour tenter d’améliorer la situation.

« On ne peut que les implorer de contrôler la pollution (…) Si ça continue comme ça, on va mourir », déplore le commerçant Ikram Ahmed auprès de l’AFP.

Le péon Saeed affirme qu’il a cessé de promener ses enfants dans la rue à cause de l’air toxique.

« Il y a des usines et des petites industries qui opèrent ici. Qu’elles les emmènent ailleurs, qu’elles leur versent une compensation ou qu’elles les équipent de technologies modernes, afin que nous puissions nous débarrasser de ce brouillard », a-t-il déclaré.

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