« Api », appelé « Joe », était à un pas de sa retraite en tant que cinéaste. Récompensé à plusieurs reprises à Cannes –Palma d’Or incluse–, il souhaitait une rupture avec sa Thaïlande natale, politiquement difficile mais à l’aise sur le plateau. Jusqu’à ce qu’un long séjour artistique en Colombie et une explosion sonore que lui seul entendit dans sa tête aboutissent à ‘Memoria’. Un film qui, bien qu’abordant le traumatisme, la végétation et l’oubli communs à sa filmographie, l’a fait se sentir « jeune ». Ce fut sa renaissance avec Tilda Swinton.

Né en 1970 à Bangkok, mais élevé dans le nord-est de la Thaïlande –à Khon Kaen–, ‘Api’ Weerasethakul Il est l’un des réalisateurs de films contemporains les plus originaux, ainsi qu’un architecte influent et créateur d’installations visuelles / expositions.

Dans cette interview pour France 24 depuis la Casa Legado de Bogotá, on parle de son regard cinéphile, de ses inspirations amazoniennes et extraterrestres d’enfance, de sa réalité professionnelle sous une monarchie autoritaire et de sa dernière création colombienne qui, plus que le pays, parle de lui de son  » syndrome de la tête qui explose » et sa curiosité pour l’histoire, le son et simplement le ressenti.

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