Le directeur de l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran, Mohamad Eslami, a rejeté la demande des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne de réinstaller des caméras à la centrale nucléaire de Karaj, estimant qu’il s’agit d’une procédure en dehors des termes de l’International accord nucléaire signé par la République islamique en 2015.
Comme les autorités iraniennes l’ont déjà affirmé à d’autres occasions, la reprise des sanctions américaines et le manque de soutien qu’elles dénoncent du reste des signataires internationaux les a amenées à se désolidariser de plus en plus des termes de l’accord, et plus encore de demandes officieuses.
« C’est un accord à double sens » entre l’Iran et les puissances mondiales et « les Européens et les Américains n’ont pas tenu leurs engagements », a déploré Eslami dans une interview au journal iranien Entejab.
En juin, les autorités iraniennes ont déclaré qu’une installation de centrifugation à Karaj, en dehors de Téhéran, avait été la cible d’un « complot de sabotage » déjoué. Quelques jours plus tard, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont demandé l’installation de caméras dans le centre afin que l’agence nucléaire de l’ONU puisse vérifier qu’ils ne menaient pas d’opérations malveillantes.
Bien que l’Iran ait pris ses distances par rapport à l’accord, il a toujours maintenu sa position selon laquelle son programme nucléaire n’a pas pour intention ultime le développement d’une arme de destruction massive, comme le soupçonne Washington, qui a exhorté la République islamique à rejoindre les pourparlers. Vienne pour réactiver l’accord.
L’Iran a fait du retrait complet des sanctions réintroduites par les États-Unis une condition de son retour après que l’actuel président américain Donald Trump a décidé de se retirer du pacte en 2018, trois ans après sa signature.