Le candidat d’extrême droite à la présidentielle française Éric Zemmour a provoqué une nouvelle polémique après des déclarations dans lesquelles il a défendu la ségrégation scolaire des personnes handicapées.
“L’obsession de l’inclusion est une mauvaise voie pour les enfants et les enseignants”, a déclaré Zemmour vendredi lors d’un acte dans les Hauts-de-France dans lequel il a également défendu l’imposition du ‘bébé’ ou uniforme scolaire et d’une “discipline de fer”.
En réponse, la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, s’est dite “consternée par cette vision de la société” dans des déclarations à BMFTV. “Qu’est-ce que ça veut dire ? Que les enfants handicapés ne sont pas des enfants de la République ?”, a-t-il déploré en référence à la “vision misérable” de Zemmour.
“Je suis en colère parce que je suis la mère d’une jeune fille handicapée. Qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce que ça commence par les étrangers, puis les handicapés ? Jusqu’où ira cet homme ?”
Damien Abad, président des députés LR à l’Assemblée nationale et lui-même handicapé, a également réagi aux propos de Zemmour.
De son côté, le président du parti conservateur Les Républicains, Damien Abad, lui-même handicapé, a critiqué cette “déclaration regrettable” qui vise à “exclure les enfants handicapés de l’école en milieu ordinaire” et a demandé à Zemmour “des excuses publiques”. “
Zemmour lui-même a publié une série de messages sur Twitter ce samedi : “Pour l’éducation des enfants handicapés, je veux des solutions adaptées, personnalisées et flexibles : nous devons agir avec réalisme et générosité”, a-t-il souligné.
Il a ainsi défendu “qu’il y ait des passerelles entre la scolarité dans un centre spécialisé et une autre ordinaire car c’est à chaque étape de la vie où il faut être présent pour accompagner les plus fragiles”.
Le président centriste Emmanuel Macron est en tête des sondages pour les élections à double tour des 10 et 24 avril (entre 20 et 25 %) devant la candidate de droite, Valérie Pécresse, ou l’extrême droite Zemmour ou Marine Le Pen.