Le président français, Emmanuel Macron, a déclaré mardi que la présence militaire française au Mali « doit évoluer » et a souligné que sans la présence de ces troupes au Sahel à la suite de l’intervention militaire de 2013, « il n’y aurait pas de gouvernement dans malienne. « .

« Je me souviens que l'(ancien) président (français) François Hollande est intervenu au Mali à la demande du Gouvernement et du peuple malien, mais aussi de tous les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) », a-t-il déclaré. .

« Sans la France au Sahel il n’y aurait pas de gouvernement au Mali, je le dis très clairement », a-t-il déclaré dans un entretien à la station France Inter, avant de défendre que sans l’intervention française en janvier 2013 « les terroristes auraient pris le contrôle de Bamako et tout le pays. »

Ainsi, il a souligné que « les terroristes n’ont pas pris le pays parce que nous y étions et parce que la communauté internationale a pu arriver », bien qu’il ait fait valoir que « les soldats (français) ne peuvent pas être invités à se substituer à leur métier. État ».

« Ce que nous avons commencé (…) c’est un travail qui consiste à dire : l’Etat doit revenir avec sa justice, son éducation, sa Police, partout et notamment au Mali et au Burkina Faso. »

« L’armée française ne peut pas remplacer le manque de travail de l’État du Mali », a-t-il déclaré, au milieu des tensions bilatérales sur les projets présumés de Bamako d’embaucher des mercenaires russes via le groupe Wagner pour renforcer ses dispositifs de sécurité.

Le gouvernement français a prévenu le Mali la semaine dernière qu’il « perdra le soutien international » et sera « isolé » s’il parvient à un accord avec le groupe Wagner, détenu par un homme d’affaires proche du président russe, Vladimir Poutine, pour l’envoi de mercenaires. le pays.

De même, la ministre française de la Défense, Florence Parly, a qualifié d' »inacceptables » les critiques du Premier ministre malien, Choguel Maiga, qui a affirmé lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies que Paris « abandonnait » les autorités maliennes en matière d’anti- combat terroriste.

De son côté, l’exécutif de transition malien, mis en place après deux coups d’État depuis août 2020, a rejeté les critiques adressées à Bamako pour ses prétendus plans de déploiement de mercenaires russes pour faire face à l’insécurité croissante, notamment dans le nord et le centre de son territoire.

Le groupe Wagner a envoyé des mercenaires dans plusieurs pays africains ces dernières années – dont la Libye et la République centrafricaine (RCA) -, suscitant des soupçons sur l’implication de Moscou dans divers conflits sur le continent.

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