MADRID, 26 mars (EUROPA PRESS) –

Les conclusions d’une commission d’enquête sur la responsabilité que la France aurait eue dans l’évolution du génocide au Rwanda en 1994 accusent le gouvernement de ces années d ‘«aveuglement» et d’ «indifférence» à ce qui allait arriver.

La comisión de historiadores independientes convocada por El Elíseo para dilucidar la posible responsabilidad de Francia en el genocidio de Ruanda de 1994 ha presentado este viernes sus conclusiones al presidente galo, Emmanuel Macron, quien ha elogiado el « considerable paso adelante » que supone una investigación de ce type.

Le rapport de près de 1 000 pages critique l’ancien gouvernement français de François Mitterrand (1981-1995) pour son « aveuglement » au « régime raciste, corrompu et violent » du président hutu, Juvénal Habyarimana. L’enquête précise que bien qu’il y ait une «responsabilité écrasante» et «intellectuelle» de Paris, pas si «complicité».

« Cet alignement avec le pouvoir du Rwanda est le résultat d’un souhait du chef de l’Etat et de la présidence de la République », soulignent les quatorze historiens en référence à Mitterrand, qu’ils accusent d’avoir entretenu « un esprit fort, personnel et direct relation « avec Habyariman.

On peut aussi lire dans les pages de l’enquête que non seulement la France «a mis du temps à rompre» les relations avec les responsables du génocide, mais aussi que ses autorités «n’ont jamais sérieusement envisagé de procéder à des arrestations», mettant même «au sommet de leur préoccupations. »au Front patriotique rwandais (FPR), l’ancienne rébellion tutsie qui a contribué à mettre fin aux massacres.

De son côté, le président Macron a « encouragé » ce type d’enquête à se poursuivre et a promis que la France « poursuivra ses efforts » pour mettre fin à l’impunité, selon un communiqué d’Elíseo, dans lequel il a été avancé que plus de dossiers sur ce qui s’est passé sera ouvert dans les prochains jours.

Environ 800 000 Rwandais, dont la grande majorité étaient des Tutsis et des Hutus modérés, ont été tués par des extrémistes hutus pendant environ trois mois en 1994. Des fosses communes sont toujours découvertes aujourd’hui, d’autant plus que les condamnés qui ont purgé leur peine ont reçu des informations sur le lieu où leurs victimes ont été enterrées ou abandonnées.

Les racines du conflit entre Hutus et Tutsis remontent à plusieurs générations, mais le génocide a été déclenché après la mort du président Juvénal Habyarimana, victime de la chute de son avion présidentiel – dans lequel voyageait également le président burundais Cyprien Ntaryamira – avec un missile sur 6 avril 1994.

Après la mort du président, la milice Interahamwe a lancé une campagne d’exécutions qui a duré 100 jours, déchirant à de nombreuses reprises leurs victimes dans leurs maisons, dans des églises, des stades de football ou sur des barricades.

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