BRUXELLES, le 9 février (EUROPA PRESS) –

Le Premier ministre italien, Giorgia Meloni, a rejeté comme « inopportun » que le président français, Emmanuel Macron, ait invité le président ukrainien, Volodimir Zelenski, à Paris, un jour avant sa visite à Bruxelles, où il participe pour la première fois face à face lors d’une réunion des chefs d’État et de gouvernement de l’ensemble de l’Union européenne.

Meloni s’est ainsi exprimé dès son arrivée au Conseil, dans une déclaration aux médias dans laquelle il a rappelé que Zelenski a l’occasion ce jeudi de rencontrer « tous les dirigeants ». « Le seul objectif est de défendre les frontières et la sécurité de l’Ukraine », a-t-il déclaré.

Zelensky est arrivé à Paris en provenance de Londres pour une réunion à trois à laquelle a également participé le chancelier allemand Olaf Scholz. Déjà ce jeudi, Zelenski et Macron ont voyagé ensemble dans l’avion pour Bruxelles, qui est devenue la quatrième capitale internationale visitée par le président ukrainien depuis le début de l’invasion russe.

Macron a revendiqué le « rôle spécial » que la France et l’Allemagne jouent par rapport à l’Ukraine, remontant non seulement aux douze derniers mois mais aussi aux années précédentes, au cours desquelles Paris et Berlin ont fait partie du soi-disant Quatuor de Normandie pour essayer de rapprocher les positions entre Kyiv et Moscou.

Le président français a également défendu les efforts collectifs pour aider l’Ukraine à faire face à l’invasion et a souligné que Zelenski aura l’occasion d’aborder la situation actuelle avec les dirigeants des Vingt-Sept.

Des sources européennes ont demandé avant le sommet que l’agenda de Zelensky ne soit pas considéré comme une « concurrence » entre pays, mais comme l’occasion pour les pays de l’UE de renforcer le message de leur soutien politique à l’Ukraine face à l’invasion russe, alors que qui rappellent que le l’expédition d’armes est une compétence nationale qui incombe aux gouvernements individuels et non à l’UE en tant que bloc.

De leur côté, des sources gouvernementales espagnoles ont voulu minimiser le fait que Zelenski se soit d’abord rendu à Paris pour rencontrer Macron et Scholz et soulignent que ce sont les deux pays qui ont dès le début pris l’initiative dans le soi-disant « format Normandie ». ‘ pour les accords de Minsk.

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