Le ministère français des Affaires étrangères a exhorté tous ses citoyens à quitter l’Iran « dès que possible » en raison du risque qu’ils puissent faire l’objet « d’arrestations, de détentions arbitraires et de procès inéquitables » au milieu des protestations contre la mort du jeune Iranien Mahsa Amini dans la police. garde à vue pour mauvais port du voile.

« Tous les visiteurs français, y compris ceux qui ont la double nationalité, sont exposés à un risque élevé d’arrestation » qui s’applique également même à ceux qui sont des touristes.

Dans son alerte, le ministère prévient qu’en cas d’arrestation ou de détention, « le respect des droits fondamentaux et la sécurité de la personne ne sont pas garantis ».

Rappelons que la France a demandé ces dernières heures aux autorités iraniennes la libération de deux citoyens français, Cécile Kohler et Jacques Paris, accusés par la république islamique d’appartenir aux services de renseignement français.

Kohler, 37 ans, était membre de la Fédération nationale française pour l’éducation, la culture et la formation professionnelle (FNEC-FP FO) et son mari, 69 ans, était auparavant secrétaire général de la Division des collèges et lycées (SNFOLC). . Leur arrestation a été annoncée en mai alors qu’ils s’apprêtaient à rentrer en France après ce qu’ils ont décrit comme une visite touristique.

Le gouvernement français a confirmé les arrestations et a catégoriquement nié qu’il s’agissait d’espions.

Avec ce dernier avis aux voyageurs, la France rejoint ainsi les Pays-Bas et l’Espagne, qui ont émis des alertes similaires vendredi dernier.

Des experts médico-légaux iraniens ont assuré qu’Amini, en garde à vue après avoir été arrêté par des agents de la soi-disant police morale, est décédé d’un problème cardiaque et non d’un quelconque coup.

La mort de la jeune femme a provoqué une vague d’indignation tant dans une partie de la société iranienne, que plus unanimement au niveau international.

Il y a eu de nombreuses manifestations dans différentes villes d’Iran, dont Téhéran, au cours desquelles de nombreuses femmes ont enlevé leur voile et se sont coupés les cheveux en signe de protestation. De leur côté, les autorités ont violemment réprimé ces rassemblements, faisant au moins 154 morts, selon les derniers décomptes de l’organisation non gouvernementale Iran Human Rights (IHR).

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