Un million de personnes ont manifesté ce samedi dans toute la France pour protester contre la réforme du système des retraites promue par le gouvernement du président Emmanuel Macron, selon les convocateurs, dont 300.000 seraient dans la seule manifestation à Paris.

En attendant, il y a au moins 26 détenus dans la capitale française, selon les dernières données de la préfecture de police de Paris, citées par la télévision BFMTV. Les agents eux-mêmes ont signalé la présence d’individus cagoulés qui ont organisé des attaques contre des entreprises.

La journée de contestation, la septième mobilisation hebdomadaire consécutive, a été convoquée par les principaux syndicats français, avec la Confédération générale des travailleurs (CGT) en tête, tandis que l’opposition soutient également les mobilisations. Le leader de La France Insoumisa, Jean-Luc Mélenchon était présent à la manifestation marseillaise avec 7 000 personnes.

« Je pense qu’il nous faut une sortie démocratique de cette impasse », a déclaré le leader de gauche, qui soutient ainsi l’option de la consultation populaire.

« M. Macron ne nous laisse aucune autre chance (…). Nous espérons que dans quelques jours il finira par comprendre que cela ne peut pas durer ainsi », a-t-il ajouté. « On n’a jamais eu l’impression que le pouvoir était si faible et, en même temps, nouveau, ridicule, avec trop de mots, des gestes déplacés », a-t-il dit.

De son côté, le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs (CGT), Philippe Martínez, a déclaré au début de la manifestation parisienne que « si (Macron) est si sûr de lui, nous l’invitons à consulter les Français ». « C’est la démocratie », a-t-il rivé.

Pour Martínez, « la majorité est absolue en opposition à cette réforme injuste et en soutien aux manifestations et grèves », a ajouté le dirigeant syndical.

Le syndicat Fuerza Obrera (FO) a dénoncé le « mépris » de Macron face à la riposte. « Sa réponse est une forme de mépris », a déclaré le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot, évoquant le refus de Macron de même les recevoir.

C’est pourquoi Souillot a prôné le « blocage de l’économie » si le président continue de faire la sourde oreille aux revendications des manifestations.

Pendant ce temps, les grèves contre la réforme des retraites se poursuivent. Ce même samedi, la direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d’annuler 20% de leurs vols prévus samedi et dimanche dans différents aéroports, dont Paris-Orly, en raison de la grève des contrôleurs aériens.

« D’ici le 11 mars, le trafic aérien sera interrompu sur les aéroports de Paris-Orly, Marseille, Toulouse, Nantes et Bordeaux », a indiqué la DGAC jeudi dernier. Dimanche seuls les aéroports d’Orly, Marseille et Toulouse seront concernés.

Le plan du gouvernement, qui est actuellement en cours d’examen par le Parlement, propose de relever l’âge officiel de la retraite de 62 à 64 ans, d’allonger les années de cotisation nécessaires pour percevoir la pension maximale et de supprimer les régimes spécifiques qui existent aujourd’hui pour certains secteurs. .

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