MADRID, 27 décembre (EUROPA PRESS) –
Le gouvernement français s’est exprimé ce mardi « sérieusement préoccupé » par « l’intensification » et la « prolongation » des bombardements israéliens dans la bande de Gaza, qui ont fait près de 21 000 morts et 55 000 blessés dans l’enclave palestinienne depuis le 7 octobre.
« La France réitère fermement son appel à une trêve immédiate conduisant à un cessez-le-feu. Le droit international humanitaire impose à tout moment et en tout lieu des principes clairs de distinction, de nécessité, de proportionnalité et de précaution pour protéger les civils », peut-on lire dans un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.
En ce sens, il a souligné qu’Israël « doit prendre des mesures concrètes pour protéger la vie de la population civile à Gaza » et a salué l’approbation de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui appelait à des pauses humanitaires urgentes dans la bande de Gaza, mais restait la demande d’une cessez-le-feu après la pression des États-Unis.
Pour Paris, ce texte, adopté après des semaines de tentatives infructueuses et d’intenses négociations, « souligne notamment l’urgence d’acheminer » davantage d’aide humanitaire à la population civile. Ainsi, les autorités françaises ont appelé leur homologue israélienne à faciliter l’acheminement de l’aide sur l’ensemble du territoire et à prendre « des mesures urgentes pour garantir un accès humanitaire complet, sûr et sans entrave ».
« L’utilisation de toutes les voies d’accès et de déplacement doit être facilitée, y compris par la pleine opérationnalisation urgente du poste frontière de Kerem Shalom, à un moment où les quantités très insuffisantes d’aide entrant à Gaza depuis près de deux mois provoquent une situation sanitaire et humanitaire dramatique pour la population civile, qui souffre de malnutrition, voire de famine, et du manque d’accès aux soins pour les blessés », conclut la lettre.
À la mi-décembre, le gouvernement israélien a approuvé l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza par le passage de Kerem Shalom, qui viendrait ainsi s’ajouter à l’aide acheminée depuis plusieurs semaines par le passage de Rafah, à la frontière entre l’Égypte et la Palestine. enclave. Cependant, il a récemment été fermé aux inspections des camions en raison de contraintes logistiques.