Une enquête menée par le ministère du Développement social et de la Famille montre une amélioration de la situation socio-économique de ses citoyens par rapport au scénario auquel ils étaient confrontés en juillet, mais elle montre encore des décalages par rapport aux niveaux pré-pandémiques.
Si en 2019, 16,5% des ménages chiliens considéraient que leurs revenus n’étaient pas suffisants pour couvrir les dépenses, aujourd’hui 31% le croient, au milieu de la crise économique engendrée par la pandémie de coronavirus.
La deuxième enquête sociale Covid, réalisée par le ministère du Développement social et de la Famille, indique que cette proportion avait atteint 48,8% en juillet. Et, même si elle s’est améliorée, elle est toujours le double de ce qu’elle était il y a un an.
La collecte de données a été réalisée dans 3323 résidences privées du pays entre le 11 novembre et le 23 décembre 2020 pour connaître les effets socio-économiques de la pandémie.
Une autre constatation tient au fait que plus de la moitié des ménages de la classe moyenne affichent désormais des niveaux de pauvreté plus élevés, se situant dans l’échelle du quintile, selon les informations recueillies par les médias locaux.
Cette échelle mesure la richesse en cinq niveaux, le niveau un étant les familles aux ressources les plus rares.
L’enquête a montré que le revenu des ménages est également en baisse. En 2019, 22% des ménages avaient un revenu mensuel par habitant pouvant atteindre 100000 pesos chiliens (137 $).
En juillet 2020, dans l’un des moments de plus grande contagion au niveau national, cette proportion était déjà de 41,1%. Il est maintenant de 31,6%. En bref, cela signifie qu’un grand pourcentage de la population perd du pouvoir d’achat.
France 24 avec les médias locaux