Le coût de la vie a été identifié comme l’enjeu le plus pertinent pour les Français dans cette élection, alors que la France fait face à sa plus forte inflation depuis la fin des années 1990. Voici les principaux enjeux économiques qui ont dominé le dernier débat présidentiel avant les élections du 24 avril.
Un récent sondage Ipsos indique que 65 % des électeurs français s’inquiètent des prix de l’énergie et plus de la moitié s’inquiètent de l’inflation générale.
Face au second tour présidentiel, les candidats ont montré leurs cartes économiques lors du dernier débat avant que les citoyens ne se rendent à nouveau aux urnes. Et ils en ont profité pour se critiquer.
Un seul public à conquérir et deux propositions différentes
Emmanuel Macron a lancé sa candidature à la réélection avec un avertissement difficile à digérer pour de nombreux électeurs : « Ils devront travailler plus dur si je gagne. » Et c’est que la question des retraites est devenue le cheval de bataille des deux candidats.
L’âge légal de la retraite en France est aujourd’hui de 62 ans, mais le candidat à la présidentielle souhaite le porter à 65 ans, arguant que c’est alors seulement que la viabilité du système pourra être préservée.
Notre système de retrait pour partage est une menace. Je veux le maintenir al finançant des progrès sociaux comme la retraite minimum à 1100 euros par mois ou la juste rétribution des métiers les plus difficiles. #DébatMacronLePen pic.twitter.com/2YEtioRppM
— Emmanuel Macron avec vous (@avecvous) 20 avril 2022
Tout en proposant d’abaisser l’âge de la retraite jusqu’à 60 ans, Le Pen a qualifié le plan de Macron de « totalement injuste », tandis que le président a déclaré aux électeurs que tout candidat qui affirme que le système de retraite peut empêcher les réformes, il leur ment.
« Tu n’expliques jamais comment tu te finances (…) tu n’es pas honnête avec les gens. » « Soit vous avez des impôts cachés, soit vous allez mettre les retraites en danger », a déclaré Macron lors du débat.
La campagne du président Emmanuel Macron s’est également attachée à tripler le montant de la prime défiscalisée que les employeurs peuvent offrir à leurs salariés, ainsi qu’à rendre plus difficile l’accès aux allocations chômage pour les inciter à rester sur le marché du travail.
Le Pen, pour sa part, propose de réduire la taxe de vente sur l’essence, le gaz et l’électricité de 20 % actuellement à 5,5 %, ainsi que d’éliminer complètement ce prélèvement pour une centaine d’articles essentiels.
De l’avis de Macron, cela profiterait aux hauts revenus et non aux plus défavorisés, et il a défendu le blocage des prix qu’il a déjà mis en place en tant que président, qui, a-t-il défendu, « a permis à la France d’avoir la moitié de l’inflation que l’Espagne ».
Outre l’inflation, les impôts, les salaires et les inégalités sociales complètent la liste des domaines spécifiques de détresse des ménages français. Et les propositions des deux candidats sur chaque front seront déterminantes pour rafler les suffrages dimanche prochain.
Avec EFE, Reuters, AFP