Le festival Rio Loco sur les bords de la Garonne à Toulouse, dans le sud de la France, a accueilli un public désireux de réécouter de la musique sans restrictions sanitaires et de profiter du rythme des musiques du monde entier. En pleine canicule, sous un soleil de plomb et 40 degrés Celsius, 46 000 visiteurs ont découvert l’artiste uruguayen Jorge Drexler, l’espagnole Sílvia Pérez Cruz et le légendaire groupe de salsa new-yorkais Spanish Harlem Orchestra.
Les organisateurs ont adapté cette 27ème édition du festival Río Loco à la chaleur avec des points d’eau potable pour les spectateurs, des humidificateurs mobiles et une équipe sanitaire de secours attentive à tout problème.
La diversité musicale et culturelle nous a amenés à vagabonder dans les prairies au bord de la rivière. On y trouve de nombreuses activités artistiques pour toute la famille. Des cirques itinérants aux conférences et débats en passant par les installations extravagantes.
Le bassiste Alex Rigol, créateur de la compagnie ‘La Cresta’, à Barcelone, nous a fait découvrir son installation sonore Orkestrónia, réalisée avec des instruments insolites et disponible pour adultes et enfants à partir de six ans.
Le matériau de cette installation est 100% recyclé et cherche à aller au-delà des sons, à favoriser l’interaction entre les visiteurs, ainsi que la créativité des adultes et des enfants.
Jorge Drexler, Pop ibéro-américaine
L’artiste uruguayen Jorge Drexler renoue avec le public français, après 13 ans d’absence. Pour lui, cette rencontre à Río Loco a marqué une nouvelle relation avec la France qui, comme il l’a expliqué, « sera plus proche et plus commune ».
Le compositeur et interprète s’est donné à fond pour séduire le public de Río Loco avec sa musique pop poétique. Drexler vit actuellement en Espagne, où il a collaboré avec des artistes tels que C.Tangana pour « renouveler sa musique » avec des musiciens très divers.
Récompensé à plusieurs reprises aux Latin Grammy Awards, aux Goya Awards et aux Oscars pour la musique du film ‘The Motorcycle Diaries’, il nous a parlé de son dernier album ‘Tinta y Tiempo’.
Sílvia Pérez Cruz, une voix espagnole hypnotique
Parmi les voix féminines exceptionnelles invitées à Río Loco figurait celle de Sílvia Pérez Cruz. Venu d’Espagne, il débarque à Toulouse avec sa voix magique, accompagné de ses amis du groupe ‘Farsa Circus Band’, avec qui il présente son album ‘FARSA (genre impossible)’.
Il nous a dit qu’il a été fait avec des chansons faites après diverses collaborations artistiques, comme le thème musical du film d’animation ‘Josep’.
Le multi-instrumentiste mélange jazz, boléro, flamenco et fado. Sílvia Pérez Cruz chante en catalan, portugais, espagnol ou galicien, il est donc difficile de la mettre dans une case. Elle revendique cette liberté qui lui permet d’avoir une connexion quasi hypnotique avec son public.
L’artiste espagnole dit aussi que son art révèle les fragilités de l’être humain.
L’incendie du Spanish Harlem Orchestra (SHO)
Le Spanish Harlem Orchestra (SHO) a voyagé de New York à la scène toulousaine. Ses membres chantent leur amour pour la musique.
Dans le dernier album, ‘Imágenes latinas’, le SHO revendique ses valeurs et ses origines de toute l’Amérique latine, comme nous l’a dit l’un de ses créateurs, Oscar Hernández, qui a grandi à New York et est originaire de Porto Rico.
Parmi ses succès, il compte trois Grammy Awards et la musique de la célèbre série « Sex and the City ». Hernández était dans une interview avec Carrusel de las Artes juste avant de monter sur scène, où, avec ses complices, il a laissé au public français un savoureux « souvenir » de salsa.