MADRID, 19 février (EUROPA PRESS) –

Le groupe automobile Renault a enregistré des pertes nettes de 8 046 millions d’euros en 2020, contre 19 millions qu’il a gagné l’année précédente, selon les données présentées ce vendredi par l’entreprise française.

Ainsi, Renault a expliqué que 2020 avait été « fortement impactée » par la pandémie de coronavirus, tout en reconnaissant qu’après le premier semestre de l’année dernière le consortium améliorait sa productivité « significativement » de juillet à décembre.

« Ce résultat est le fruit des efforts de tous, de l’accélération réussie du plan de réduction des coûts fixes et d’une amélioration de notre politique tarifaire. La rentabilité et la génération de cash sont prioritaires, comme annoncé dans notre plan stratégique Renaulution », a déclaré le PDG du groupe Renault , Luca de Meo.

Tout cela après que Renault a réduit son chiffre d’affaires de 21,7%, pour s’établir à 43 474 millions d’euros, contre 55 537 millions d’euros engagés un an plus tôt. Hors impact des devises, cette baisse aurait été de 18,2%.

De cette manière, le bénéfice net attribuable du consortium automobile était également négatif, perdant 8008 millions d’euros, contre 141 millions qu’il avait également perdu en 2019.

Les pertes d’exploitation de Renault atteignent 1 999 millions d’euros, bien en deçà du résultat d’exploitation de 2 105 millions d’euros enregistré un an plus tôt.

PRÉVISIONS

Dans la perspective des prévisions de cette année, Renault s’attend à une 2021 «difficile», car la crise sanitaire va s’accompagner de la pénurie de certains composants comme les semi-conducteurs.

Sur ce, l’entreprise s’attend à ce que le pic de cette situation soit atteint au deuxième trimestre, de sorte que la production reprendra au cours des six derniers mois de l’année, même si elle estime un risque de l’ordre de 100 000 véhicules en moins.

« 2021 sera difficile, avec des incertitudes liées à la crise sanitaire et à l’approvisionnement en composants électroniques. Nous ferons face à ces défis collectivement, dans la dynamique de reprise engagée depuis l’été dernier », a ajouté De Meo.

Cependant, Renault a confirmé ses objectifs pour 2023, où il disposera d’une marge opérationnelle de plus de 3%, d’un cash flow libre cumulé de l’ordre de 3 milliards d’euros et ses investissements et dépenses en recherche et développement seront d’environ 8% de son chiffre de l’affaire.

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