Le président français Emmanuel Macron est arrivé samedi en Arabie saoudite, devenant ainsi le premier grand dirigeant occidental à se rendre dans le pays depuis l’assassinat du journaliste saoudien et chroniqueur du « Washington Post » Jamal Khashoggi en 2018.

Le président Emmanuel Macron a rencontré le souverain de facto du royaume, le prince héritier Mohammed bin Salman, dans le cadre de sa tournée dans le Golfe.

Au centre des discussions entre les deux dirigeants se trouvent l’impasse des pourparlers nucléaires avec l’Iran et la crise au Liban. A l’issue de cette rencontre, le président français a annoncé une initiative conjointe de la France et de l’Arabie saoudite en faveur du Liban pour « permettre au pays de sortir de la crise ».

Le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi a déclenché une indignation internationale qui continue de résonner. Mais Macron a déclaré qu’il était impossible de s’engager avec la région en ignorant les puissants Saoudiens.

« Qui peut penser une seconde que nous pouvons aider le Liban et préserver la paix et la stabilité au Moyen-Orient si nous disons : ‘Nous n’allons pas parler à l’Arabie saoudite, le pays le plus peuplé et le plus puissant du Golfe’ ? », a-t-il ajouté. a déclaré aux journalistes à Dubaï, la première étape de leur tournée.

La dernière étape d’une visite express dans le golfe Persique

Après les Émirats arabes unis et le Qatar, l’Arabie saoudite était la troisième étape de la tournée du président français. Un voyage de deux jours, axé sur les relations économiques mais aussi sur le positionnement politique, diplomatique et stratégique de la France sur divers enjeux régionaux.

Premier fait marquant : la signature d’un accord par les Emirats Arabes Unis pour l’acquisition de 80 Rafale et 12 hélicoptères, une commande inédite de plusieurs millions de dollars et une vente qui s’inscrit dans l’objectif de « travailler pour la stabilité de la région » selon des communiqués. de Macron, après avoir élargi la collaboration économique et la coopération dans la lutte contre le terrorisme entre les pays.

Trois ans après le meurtre de Khashoggi, personne n’a été jugé

Le 2 octobre 2018, Khashoggi est entré au consulat saoudien à Istanbul pour déposer les papiers pour épouser sa fiancée turque. Selon des responsables américains et turcs, une escouade de tueurs à gages saoudiens en attente l’a étranglé et démembré son corps, qui n’a jamais été retrouvé.

Dans cette affaire, les différentes enquêtes de journalistes, d’agences onusiennes et de la CIA ont mis en cause le prince Mohamed ben Salmane, qui le dément. Depuis, l’image internationale de l’homme fort de l’Arabie saoudite a été fortement ternie par l’affaire.

Dans une interview accordée à France 24, la fiancée de Khashoggi, Hatice Cengiz, a appelé les États-Unis à prendre des mesures contre le prince héritier et a exprimé son espoir que les puissances mondiales changent leur façon de traiter avec Riyad.

Avec l’AFP et Reuters

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