Le président iranien, Ebrahim Raisi, a rencontré le président français, Emmanuel Macron, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tient à New York pour tenter de débloquer l’accord sur le nucléaire iranien.

La rencontre, dont seules des photographies ont émergé pour le moment, marque le début d’une série de contacts dans le cadre de l’Assemblée des Nations unies au cours de laquelle se réunissent des représentants de tous les pays participant au pacte nucléaire.

Le processus diplomatique, parrainé par l’UE, vise à rétablir un accord qui, bien qu’il soit toujours en vigueur, est gravement endommagé après le retrait unilatéral des États-Unis pendant la période Donald Trump. L’Iran, pour sa part, a enfreint les limites convenues de son activité nucléaire.

Téhéran a demandé il y a des semaines des « garanties plus fortes » à Washington pour la réactivation de l’accord nucléaire de 2015, tout en soulignant que l’une des conditions du retour est que l’Agence internationale de l’énergie atomique se concentre « uniquement sur ses devoirs et ses responsabilités ».

Entre-temps, les États-Unis ont rejeté ces demandes, qualifiant la réponse de « non constructive » et ont assuré qu’ils formuleraient leur propre réponse. Pour l’UE, la proposition mise sur la table par Borrell le 8 août est un document final que les participants à l’accord nucléaire doivent signer ou rejeter, après un processus de pourparlers de 17 mois, principalement à Vienne.

A son arrivée à New York, Raisi a expliqué que la rencontre aux Etats-Unis servira au pays pour exposer ses points de vue, tout en soulignant qu’il s’agit d’une plateforme pour discuter des problèmes du monde d’aujourd’hui et trouver des solutions collectives pour les résoudre.

« Les sanctions sont préjudiciables aux nations et sont en conflit avec la paix et la sécurité », a-t-il déclaré, ajoutant que de telles actions sont des « manifestations d’unilatéralisme », une position qui « cause des souffrances aux sociétés humaines ».

Raisi a précédemment précisé qu’il n’avait pas l’intention de rencontrer des responsables américains dans le cadre de sa visite, qui durera cinq jours, et qui, selon la partie iranienne, est une « grande étape » pour exprimer la position de Téhéran.

« Ce voyage est l’occasion d’exprimer des actions qui ne sont parfois pas entendues car l’espace médiatique mondial est dominé par les grandes puissances », a-t-il déclaré lundi, ajoutant qu' »il n’y a aucune raison de négocier ou de rencontrer les Américains ».

Raisi doit comparaître devant l’Assemblée générale des Nations Unies mercredi à 9h00 (15h00 CET).

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