Macron promet de "protéger" le secteur agricole, mobilisé contre l'accord UE-Mercosur

Les agriculteurs français ont lancé une nouvelle vague de protestations et de mobilisations pour protester contre l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, dans un scénario de tension croissante dans lequel le président français, Emmanuel Macron, a voulu souligner qu'il a « toujours » protégé  » le secteur.

« Sur l'accord UE-Mercosur, nous sommes fermes et clairs : nous avons une agriculture de qualité qui a fait de nombreux efforts. Comme beaucoup d'autres Européens, nous voulons la préserver », a déclaré Macron, présent ces jours-ci à Rio de Janeiro (Brésil). a publié sur ses réseaux sociaux ) au sommet des dirigeants du G20.

Un message similaire à celui présenté ce mardi devant l'Assemblée nationale française par la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, qui a préconisé de mener « avec le maximum d'énergie » la bataille en faveur du secteur primaire face à un accord qui a été le sujet de négociations et de débats depuis des années.

Le Gouvernement a proposé un débat parlementaire « ex profeso » sur cette question, au cours duquel il y aura un vote qui permettra aux différents partis d'exprimer clairement leurs positions. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a annoncé que la séance aurait lieu mardi 26 novembre prochain, selon franceinfo.

L'un des principaux foyers de protestation est le sud-est de la France, où des groupes d'agriculteurs cherchent à bloquer la frontière avec l'Espagne. Selon la chaîne BFM TV, certains camions circulant dans la zone ont été interceptés au péage du Boulou.

Tout cela survient une semaine après que les négociateurs de la Commission européenne, qui porte la voix des 27 en matière commerciale, et du Mercosur se réuniront dans un nouveau cycle à un niveau technique qui aura lieu à Brasilia et que différentes sources européennes considèrent comme le dernier pour conclure un accord qui pourra être approuvé lors du sommet du Mercosur en décembre.

Le gouvernement français a confirmé des contacts avec d'autres pays pour tenter de constituer une minorité de blocage.

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