Le propriétaire milliardaire de Tesla, Elon Musk, a conclu un accord avec le conseil d’administration de Twitter dans lequel il accepte de payer 44 milliards de dollars pour prendre 100% d’une entreprise à hauts revenus et à fortes pertes.

Lorsque l’excentrique Elon Musk a annoncé une offre publique d’achat sur Twitter le 14 avril, la valeur de l’action du géant des médias sociaux à la Bourse de New York était d’un peu plus de 45 dollars.

Le 25 avril, le conseil d’administration initialement réticent a finalement accepté l’accord et l’action approchait déjà les 52 dollars, en hausse de 14,6 %. Ainsi, sa valeur boursière est passée d’environ 34 500 millions de dollars à 40 000 millions de dollars en seulement 11 jours.


Twitter en chiffres
Twitter en chiffres ©France 24

L’homme d’affaires d’origine sud-africaine, très friand de ce réseau social, s’est présenté comme un défenseur de la « liberté d’expression » sur la plateforme et a affirmé que son intérêt n’était pas économique.

En effet, les finances de Twitter ne le rendraient pas forcément attractif : fin 2021, il comptait quelque 217 millions d’utilisateurs actifs monétisables, c’est-à-dire qui voient effectivement les publicités avec lesquelles il est financé. Pourtant, ses actifs s’élèvent à un peu plus de 14 000 millions de dollars et il enregistre des pertes depuis deux ans, malgré le fait que ses revenus augmentent d’année en année.


Twitter en chiffres
Twitter en chiffres ©France 24

Que manque-t-il pour sceller définitivement l’accord ?

La convention d’achat acceptée par le conseil d’administration n’est que la première de plusieurs étapes. L’affaire sera soumise à l’examen de l’Assemblée générale et des autorités de régulation, un processus qui, a-t-on estimé, pourrait prendre quelques mois.

Signe que la route ne sera pas facile, la Commission européenne a déclaré mardi que, bien qu’il soit trop tôt pour commenter l’accord, les règles des services numériques du bloc s’appliquent à toutes les principales plateformes.

« Notre loi sur les services numériques s’applique à toutes les grandes plateformes, afin de garantir que leur pouvoir sur le débat public soit soumis à des règles validées démocratiquement pour mieux protéger les droits fondamentaux en ligne », a déclaré le porte-parole de la Commission européenne, Johannes Bahrke, lors d’une conférence de presse.

En supposant qu’il obtienne les autorisations, la prochaine étape à l’ordre du jour d’Elon Musk sera de planifier comment tenir ses promesses de développer de nouvelles fonctionnalités Twitter, d’ouvrir son algorithme à l’inspection publique et de vaincre les « spam bots » sur le service qui imitent les utilisateurs réels de Twitter. , entre autres.

Avec Reuters, AP et EFE

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