L’Assemblée générale des Nations unies a adopté ce mardi une nouvelle résolution par laquelle les cinq membres veto du Conseil de sécurité – la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis – devront l’argumenter au cas où ils auraient recours à la .
La résolution fait partie d’une initiative présentée par le Liechtenstein et intervient après l’utilisation du droit de veto par la Russie au Conseil de sécurité, qui a exigé son départ de l’Ukraine, un jour après le début de ce que le président russe, Vladimir Poutine, a qualifié de « mission militaire spéciale opération ».
« Ensemble, nous avons veillé aujourd’hui à ce qu’un veto ne soit plus le dernier mot sur les questions de paix et de sécurité », a célébré la délégation du Liechtenstein aux Nations unies. L’initiative a reçu l’approbation de 83 autres pays.
La mesure entrera en vigueur immédiatement et accorde, exceptionnellement, la priorité aux États disposant d’un droit de veto dans la liste des orateurs du débat ultérieur de l’Assemblée générale afin qu’ils puissent expliquer les raisons qui les ont motivés à y recourir.
Bien que cette résolution ait réussi à avancer dans le contexte de la crise de la guerre en Ukraine, l’ambassadeur du Liechtenstein auprès de l’ONU, Christian Wenaweser, a expliqué qu’ils avaient commencé à y travailler il y a deux ans « en raison de l’inquiétude croissante » que le Conseil l’a trouvée » de plus en plus difficile » d’accomplir son travail dans le cadre de la Charte des Nations Unies.
« Nous sommes d’avis que les membres dans leur ensemble doivent avoir une voix lorsque le Conseil de sécurité ne peut agir, conformément aux fonctions et pouvoirs de cette Assemblée reflétés dans la Charte », a défendu Wenaweser pour qui le texte est un échantillon de la « engagement envers le multilatéralisme ».
« Il n’y a jamais eu autant besoin d’un multilatéralisme efficace qu’aujourd’hui et il n’y a jamais eu autant besoin d’innovation pour assurer le rôle central et la voix des Nations Unies à cet égard », a-t-il souligné.