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La France est la première étape d'une série de sept escales que le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, effectuera dans les prochains jours. Cependant, la tournée semble tendue car certaines des nations alliées à visiter, dont la France et l'Arabie saoudite, ont félicité Joe Biden en tant que président élu. Quelque chose que ni le président Donald Trump ni Pompeo lui-même n'ont reconnu.

"C'est formidable d'être en France, ami et plus vieil allié des Etats-Unis. Notre relation est basée sur des valeurs partagées de démocratie, de liberté et d'Etat de droit", a déclaré le secrétaire d'Etat du pays, Mike Pompeo, à travers le réseau social Twitter, communiquant ainsi sa grande tournée de sept pays d'Europe et du Moyen-Orient, la France étant la première.

Le programme de voyage, entre autres, se concentrera sur les dernières priorités de l'administration du président Donald Trump. Parmi les questions dont les États-Unis discuteront avec leurs alliés figurent la politique anti-chinoise et anti-iranienne, l'avenir de l'OTAN ou le retrait des troupes américaines d'Afghanistan et d'Irak, auquel le gouvernement français s'est récemment opposé, pensant dans leur lutte contre le terrorisme.

De plus, Mike Pompeo – qui après avoir visité la France se rendra en Turquie, en Géorgie, en Israël, aux Émirats arabes unis, au Qatar et en Arabie saoudite – devrait être le premier secrétaire d'État américain à visiter les colonies israéliennes en Cisjordanie, ce que les précédents dans son charge ont évité.

Des rencontres marquées par les résultats des élections aux États-Unis.

De nombreux analystes et médias européens ont souligné que la visite de Pompeo pourrait être marquée par la situation tendue entourant le décompte des voix aux États-Unis, dont les projections ont donné à Joe Biden le vainqueur samedi dernier. En fait, de hauts responsables de diverses nations, dont le président français Emmanuel Macron, ont déjà félicité Biden en tant que président élu, avec qui le chef français a même eu une conversation téléphonique.

Cependant, dans les rangs du Parti républicain, ils n'ont pas encore admis la victoire démocrate. Il y a quelques jours, Mike Pompeo a attiré l'attention des médias en déclarant qu '"il y aura une transition en douceur vers une deuxième administration Trump", après avoir été consulté par un journaliste. Quelques instants plus tard, il adoucit son commentaire, déclarant que "le département d'État serait fonctionnel et couronné de succès avec le chef qui prendra ses fonctions le 20 janvier 2021".

Macron, en compagnie du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, devrait accueillir Pompeo le lundi 16 novembre. Bien que le gouvernement français ait précisé que la nomination "se fera en toute transparence vis-à-vis de l'équipe du président élu", pointant Joe Bien.

Le Drian a annoncé que la conversation avec le secrétaire d'Etat tournera autour de questions difficiles et n'a pas caché son opposition au retrait des troupes américaines d'Irak et d'Afghanistan, "c'est quelque chose qui ne devrait pas arriver", a-t-il déclaré cette semaine. Le terrain d'entente pourrait être cette position ferme contre le terrorisme. La visite de Pompeo intervient à un moment où la France a été la cible d'attentats terroristes, qui ont fait quatre morts à Paris et à Nice.

Ces événements résultent de la réédition des caricatures de Mahomet et de la position ultérieure du président français de maintenir le respect de la liberté d'expression dans sa nation, y compris le droit de dessiner le prophète. Une défense qui a suscité des protestations contre le pays dans plusieurs territoires musulmans.

Lors de ses premières heures à Paris, le représentant du Gouvernement des États-Unis a participé à une conversation sur les relations entre la France et les États-Unis, la pandémie de Covid-19 et le terrorisme avec des représentants de l'Institut Montaigne.

Un agenda compliqué en Turquie, plus une plainte de Palestine

La Turquie, comme la Géorgie et le Qatar, a eu une correspondance difficile avec la présidence de Donald Trump. Ce pays a également félicité publiquement Biden, mais on ne sait pas si Pompeo tiendra des réunions publiques avec ses dirigeants ou répondra à la presse. Ce qui est confirmé, ce sont des rencontres avec des chefs religieux, dans le cadre de leur promotion de la liberté religieuse.

La relation tendue avec l'exécutif de Recep Tayyip Erdogan intervient après que ce pays – un allié de l'OTAN – ait acquis un système de défense antimissile russe.

D'autre part, en Palestine, le Premier ministre Mohammad Shtayyeh a condamné l'idée du secrétaire d'État de visiter les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée: << Nous déplorons l'intention de Mike Pompeo de visiter la colonie illégale de Psagot, construite sur des terres appartenant à des propriétaires palestiniens en la ville d'Al Bireh (Cisjordanie), lors de sa visite en Israël la semaine prochaine », a déclaré Shtayyeh.

Avec EFE et AP

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