La ministre française de la Défense, Florence Parly, a indiqué ce dimanche que l’enquête interne sur la mort par balle de trois citoyens nigériens lors d’un blocus civil d’un convoi français piégé dans le pays africain le mois dernier exempte les victimes de tout blâme. tir direct » contre la population, selon le gouvernement nigérian et une enquête interne d’un média français.

« Une enquête interne a été menée dans laquelle il est démontré que, face à une manifestation de grande violence, nos militaires ont fait preuve du contrôle nécessaire et ont eu la réaction appropriée », a expliqué le ministre dans des déclarations au ‘Journal du Dimanche’. .

Fin novembre, le convoi a été le protagoniste de graves incidents avec les populations du Burkina Faso et du Niger. L’opération est partie de la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan, avec l’intention d’atteindre le Mali, par un itinéraire habituel au sein de l’opération Barkhane, l’intervention française contre le djihadisme au Sahel qui a débuté en 2013.

Cependant, le parcours a été jalonné de nombreux arrêts et manifestations contre le convoi, symbole de l’hostilité des populations africaines envers l’opération française, qu’elles considèrent comme une simple incursion militaire sans intérêt pour le développement des communautés locales.

Il a d’abord été piégé à Kaya, dans le centre du Burkina Faso, avant de reprendre son voyage quelques jours plus tard. Cependant, leur voyage a de nouveau été interrompu dans la ville nigériane de Téra, dans l’ouest du pays, où les incidents les plus graves ont été enregistrés. Notamment, la mort de trois Nigérians par balles, en provenance du convoi lors d’un blocus le 27 novembre.

Le ministère nigérien de l’Intérieur de l’époque indiquait que les forces françaises étaient directement responsables d’avoir ouvert le feu sur la population, comme l’avait fait une enquête du journal français « Libération ».

Dans un article publié début décembre, le journal français a directement pointé du doigt l’armée française comme responsable de la mort des trois manifestants et d’avoir blessé une dizaine d’autres personnes. « Plusieurs témoins, contactés par téléphone par ce moyen », a rapporté le journal, « ont fourni un récit concordant dans lequel il est confirmé que les militaires ont ouvert le feu direct pour forcer le passage du convoi ».

En l’absence de réponses, le président nigérien Mohamed Bazoum a ouvertement appelé vendredi soir à une enquête sur ce qui s’est passé.

« J’ai demandé aux autorités françaises d’ouvrir une enquête en vue de punir les coupables d’actes répréhensibles », a déclaré Mohamed Bazoum, après avoir rappelé les événements « regrettables » survenus dans la ville.

En réponse, Parly a rappelé au président que « les chauffeurs civils du convoi en question ont été blessés par les manifestants », bien qu’il ait exprimé son intention de poursuivre les enquêtes pour clarifier pleinement ce qui s’est passé.

« Nous continuons d’interagir avec les autorités nigérianes pour comprendre ce qui s’est passé avant, pendant et après ces affrontements. Nous avons un dialogue de très haute qualité avec les Nigérians qui, je l’espère, permettra d’éviter tout nouvel événement de ce type », a-t-il ajouté.

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