Le fondateur de La France Insumisa (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a mis en cause ce mardi la légitimité de l’actuel gouvernement gaulois et a mis au défi la Première ministre, Élisabeth Borne, de promouvoir une motion de confiance devant la nouvelle composition de l’Assemblée nationale .
Quelques heures après que l’Elysée a annoncé que le président Emmanuel Macron n’avait pas accepté la démission de Borne, Mélenchon a durci son discours pour condamner le chef du gouvernement « sans légitimité ».
« Madame la Première ministre, vous devez venir ici et demander le vote des députés pour avoir confiance », a-t-il publiquement affirmé, dans des déclarations aux médias depuis le Parlement. « Nous perdons du temps jusqu’à ce qu’il parte », a-t-il déclaré.
Les élections de dimanche dernier ont laissé Macron sans la majorité absolue à l’Assemblée, sans que la voie à suivre ne soit pour l’instant dégagée. Le président a entamé une série de contacts avec d’autres partis, bien que pour l’instant les républicains, représentant de la droite modérée, aient déjà fait savoir qu’ils ne le soutiendraient pas.
La situation est compliquée par l’absence de majorités alternatives, puisqu’elles ne comptabilisent apparemment pas la Nouvelle Union populaire écologiste et sociale (Nupes) dirigée par Mélenchon et qui a réuni les forces de gauche lors des dernières élections.
Pendant ce temps, de l’exécutif, ils défigurent le leader de gauche qui charge tout contre Borne et son équipe. « Pour Jean-Luc Mélenchon, personne n’est légitime sauf Jean-Luc Mélenchon », a résumé mardi le ministre Gabriel Attal.