La secrétaire d’Etat française à l’Europe, Laurence Boone, a critiqué lundi le soutien renouvelé de la Commission européenne à une association jugée proche des Frères musulmans qui « ne correspond pas » aux « valeurs laïques » de la France.

Boone faisait référence à Femyso, un réseau paneuropéen composé de 33 organisations présentes dans 20 pays européens qui a des contacts avec le Parlement européen, la Commission européenne, le Conseil de l’Europe, ainsi que les Nations Unies et l’Organisation pour Sécurité et coopération en Europe (OSCE).

L’organisation a précédemment nié ses liens présumés avec les Frères musulmans, affirmant qu’il s’agissait d’allégations « fausses et malveillantes » conçues « uniquement » pour saper sa réputation, et a été critiquée par la ministre de la Citoyenneté de l’époque, Marlene Schiappa, pour avoir reçu des subventions pour une partie de l’État.

« Un petit tour sur les réseaux sociaux de cette organisation permet de voir avec quelle agressivité ils commentent la France et la culture française, la blâmant et l’accablant de tous les maux », a expliqué Schiappa dans une interview à la radio Europe 1.

En ce sens, elle a assuré s’être étonnée de « voir des associations » qu’elles veulent dissoudre « frapper à la porte des bureaux européens pour recevoir de l’argent et des subventions ». Selon Schiappa, l’organisation a des liens avec « l’islamisme radical ».

Femyso a collaboré en 2021 à une campagne avec le Conseil de l’Europe sur la « liberté de porter le hijab » qui a suscité la polémique en France, qui a demandé, avec le soutien de Berlin, qu’il soit retiré car étant un message « identitaire ».

« Il ne faut pas confondre la liberté religieuse avec la promotion, de facto, d’un symbole religieux », avait alors répondu le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, à la sortie d’un conseil des ministres, réaffirmant que le gouvernement français « était pas selon cette approche.

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