Le président français, Emmanuel Macron, et le premier ministre australien, Scott Morrison, ont eu jeudi leur première conversation téléphonique depuis le déclenchement de la crise des sous-marins, à laquelle le président français a expressément fait allusion pour regretter qu’il ait été rompu le « relation de confiance » entre les deux pays.

La France a appelé ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie pour des consultations à la suite de l’accord que ces deux pays ont signé avec le Royaume-Uni – baptisé alliance AUKUS – car cela signifiait que la partie australienne avait rompu un accord de millionnaire pour acquérir des sous-marins manufacturés gala .

C’était une « décision unilatérale », comme l’a rappelé Macron, qui donne lieu à « un autre projet encore à finaliser ». « La relation de confiance entre nos deux pays a été rompue », a souligné le président français, selon un communiqué publié par son cabinet.

Macron a également mis en garde contre les effets que cette décision politique aura sur les entreprises françaises et autres sous-traitants, « y compris les Australiens », qui sont exclus des contrats que la France tenait déjà pour acquis.

En ce sens, elle considère qu’il appartient désormais aux autorités australiennes de mettre sur la table des « actions concrètes » avec lesquelles « redéfinir les fondements » de la relation bilatérale et adopter une approche commune dans la région indo-pacifique, l’une des les priorités fixées par l’AUKUS.

Macron et Morrison se retrouveront ce week-end dans différentes enceintes, d’abord à Rome pour le G20 puis à Glasgow lors de la COP26. Le président français verra face à face ce vendredi dans la capitale italienne son homologue des Etats-Unis, Joe Biden, avec qui il s’est déjà entretenu à deux reprises par téléphone depuis le déclenchement de la crise.

Pourtant, ni la partie française ni la partie australienne n’ont confirmé pour l’instant une rencontre bilatérale entre Macron et Morrison, au-delà des contacts sporadiques qu’ils peuvent entretenir en marge d’un sommet dans lequel ils sont contraints de se croiser. Le Premier ministre australien est allé jusqu’à se plaindre publiquement après l’annonce de l’AUKUS qu’il n’avait pas pu parler au téléphone avec le locataire de l’Elysée.

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