MADRID, 10 (EUROPA PRESS)
Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé ce jeudi une “transformation en profondeur” de la présence militaire française au Sahel, qui comprend également la fin imminente de l’opération “Barkhane”, lancée en 2014 et pilier fondamental de la stratégie française. dans une région marquée ces dernières années par une insécurité croissante.
“Barkhane” cessera d’exister en tant qu'”opération extérieure”, selon les termes de Macron, qui a réaffirmé la vision du Sahel lors d’une apparition publique, une semaine après avoir suspendu la coopération militaire avec les forces maliennes en représailles à un nouveau coup d’État. état.
Le Mali, comme d’autres pays du Sahel, a enregistré un nombre croissant d’attaques djihadistes ces dernières années tant par la filiale d’Al-Qaïda dans la région que par l’État islamique, ce qui a également accru les violences intercommunautaires et provoqué le déplacement de dizaines de personnes. des milliers de personnes.
Cependant, le coup d’État de mai s’est ajouté à l’équation dans le cas du Mali, qui a mis en évidence les luttes internes qui persistent encore depuis un autre coup d’État récent, celui d’août 2020, qui a abouti au renversement du président de l’époque.Ibrahim Boubacar Keïta. Assimi Goita, chef de la junte militaire établie après le premier coup d’État, est désormais aux commandes.
Macron a critiqué la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de “reconnaître un chef de putsch”, car il considère que cela crée une “mauvaise jurisprudence” pour de futurs contextes similaires, et a défendu la fin de la coopération avec l’actuel Malien. autorités : “Je ne peux pas reprendre les opérations communes.”
Macron a expliqué que la présence française au Mali “ne s’adapte plus à la réalité des combats”, il juge donc nécessaire de modifier une stratégie qui implique actuellement plus de 5 000 soldats, après le dernier renfort approuvé en 2020.
Il s’agit désormais, a-t-il ajouté, du “lancement d’une opération militaire et d’une alliance internationale, réunissant les pays de la région et tous nos alliés, strictement axées sur la lutte contre le terrorisme”.
Il a également indiqué que ce “nouveau cadre” préservera les engagements actuels de la France dans “l’opération Takuba”, à laquelle participent des forces spéciales de plusieurs pays européens, et la mission EUTM Mali, en charge de la formation des forces maliennes et dans celle à laquelle l’Espagne a le plus gros contingent, environ 500 hommes. Les deux missions devraient augmenter leur puissance, a-t-il ajouté.
NOUVEAU CADRE DE RELATIONS
Macron a proposé de nouvelles opérations de “soutien” aux forces armées de la région “qui le souhaitent”, bien qu’il n’y ait pour l’instant pas de calendrier précis pour cette “transformation”. Le président a annoncé qu’il présenterait ce nouveau cadre lors d’une rencontre des pays du Sahel qu’il espère avoir lieu “très prochainement”, selon le journal ‘Le Monde’.
En ce sens, il a souligné que la prolongation des opérations à l’étranger ne peut remplacer la nécessité pour les pays eux-mêmes de relever le défi de la stabilité et a proposé, de manière générale, une “nouvelle relation avec l’Afrique” après le COVID-19 pandémie, par exemple dans le domaine économique.