Ce jeudi 14 janvier, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé l’élargissement à tout le territoire métropolitain du couvre-feu à 18 heures. Cette mesure a pour but de lutter contre la propagation des nouveaux variants du coronavirus. L’option de la mise en place d’un troisième confinement dans les jours à venir n’a pas été totalement écartée.
Une conférence de presse sans surprise. Ce jeudi 14 janvier, avant l’allocution de plusieurs membres du gouvernement, la presse étrangère avait largement anticipé les décisions qui seraient prises, et elle n’a pas raté ses prévisions. “La plus grosse mesure qui devrait être prise est la mise en place d’un couvre-feu à 18 heures dans toute la France”, annonçait déjà ce matin le quotidien bruxellois La Libre Belgique. Et il se trouve que le Premier ministre a bel et bien élargi cette restriction à tout l’Hexagone.
Pour justifier ce choix, Jean Castex a parlé d’une “réaction graduée et proportionnée” au niveau de circulation du coronavirus, qui ne justifierait pas encore un troisième confinement. Néanmoins, pour contrer la diffusion du variant anglais (plus contagieux), le gouvernement a décidé de serrer la vis, afin d’éviter ce que le journal londonien The Times décrit comme “un scénario de chaos à l’anglaise”.
Cette volonté de “bloquer” la diffusion de variants étrangers (pas seulement le britannique, mais aussi le sud-africain) devait amener à la “mise en place d’importantes restrictions au niveau des voyages et de grands contrôles aux frontières”, prévoyait également La Libre Belgique. Là encore, force est de constater que le média francophone avait vu juste, puisque Jean Castex a annoncé qu’un test négatif obligatoire sera désormais exigé pour les voyageurs (hors UE) souhaitant rejoindre la France. Une quarantaine d’une semaine et un autre test à l’issue de celle-ci seront également requis.
Pour ce qui est des écoles, “elles resteront ouvertes”, annonce le quotidien turinois La Stampa, qui rappelle que “Castex a parlé d’un renforcement du protocole sanitaire surtout dans les cantines”. Une décision forte pour le journal transalpin, dans la mesure où, en Italie, les lycées commencent timidement à rouvrir alors qu’ils étaient fermés depuis novembre.
Un troisième confinement à l’horizon ?
Côté enseignement, une autre bonne nouvelle est celle de la reprise (très) progressive de l’enseignement supérieur en présentiel, annoncée par la ministre Frédérique Vidal, qui a parlé d’un retour en classe dès le 25 janvier des élèves de première année par demi-groupes. Une petite lueur d’espoir qui s’accompagne de l’accélération de la campagne vaccinale vantée par le gouvernement.
Pourtant, de son côté, le quotidien romain La Repubblica retient une autre partie du discours de Jean Castex, plus inquiétante, puisque le média italien rappelle que le Premier ministre a promis “qu’un nouveau confinement serait décrété si la situation devait empirer dans les prochains jours”.