L'influenceur algérien arrêté en France pour incitation à l'attentat sera jugé en février

L'influenceur algérien Zazou Youcef, arrêté vendredi en France pour avoir incité sa communauté à commettre des attentats dans le pays, sera jugé le 24 février, selon le procureur, qui a requis une peine de 7 ans de prison et une amende. de 100 000 euros.

« (Youcef) est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Brest au titre de la procédure de comparution différée pour des faits d'apologie publique d'un acte de terrorisme commis par l'intermédiaire d'un service public de communication en ligne », a indiqué le procureur de ladite province, Camille Miansoni.

Ainsi, a-t-il assuré que le détenu « comparaîtra le 24 février 2025 à 13h30 ». « Il risque une peine de sept ans de prison et 100 000 euros d'amende », a-t-il ajouté, selon le journal « Le Figaro ».

Les forces de sécurité françaises ont arrêté Youcef vendredi parce qu'il « a appelé sa communauté à commettre des attentats en France », notamment contre sa possibilité de manifester contre le gouvernement algérien, présidé par Abdelmayid Tebune.

Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a confirmé l'arrestation de ce jeune homme dans la ville de Brest, dans l'ouest de la France. Désormais, « il devra répondre de ses actes devant la justice », a prévenu Retailleau, qui a remercié les forces de sécurité et les juges pour leur travail afin de procéder à l'arrestation.

Le Gouvernement a également demandé la suppression des vidéos diffusées ces derniers jours par Zazou Youcef, qui compte quelque 400 000 followers sur TikTok et qui faisait déjà l'objet d'un arrêté d'expulsion depuis avril dernier.

Dans une de ses vidéos, il a menacé de s'en prendre à ceux qui pourraient manifester contre le régime algérien – « abattez-les, nous les enterrons avec les Juifs », a-t-il même déclaré -, alors que cette même semaine il parlait ouvertement de « guerre ». et, tout en simulant une décapitation, il proclamait : « Au moindre faux pas, nous baiserons vos mères.

Cette affaire pourrait ouvrir un nouveau front diplomatique avec l'Algérie, avec laquelle la France a déjà pris ses distances en raison d'une autre arrestation, celle de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Cet auteur a été arrêté mi-novembre à Alger à son retour de France, après avoir tenu des propos polémiques sur la colonisation.

Ce même jeudi, un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a reconnu que le gouvernement était « très préoccupé » et défendrait « sans relâche » la liberté d'opinion et d'expression. « Les services de l'Etat sont pleinement mobilisés pour suivre la situation de notre compatriote afin qu'il puisse bénéficier de la protection consulaire qui lui correspond en tant que citoyen français », a-t-il ajouté.

A lire également