L’alliance OPEP+, emmenée par l’Arabie saoudite et la Russie, a décidé ce mercredi 5 octobre à Vienne de réduire sa production mondiale de pétrole de deux millions de barils par jour, ce qui représente la plus forte baisse d’approvisionnement en pétrole depuis mai 2020, en pleine crise. pandémie. .

Les prix internationaux du pétrole se sont réveillés ce mercredi en baisse, mais une annonce leur a suffi pour inverser la tendance et pointer vers une clôture à des plus hauts de trois semaines.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses dix pays producteurs alliés, dont la Russie, le Mexique et le Kazakhstan, réduiront leur approvisionnement quotidien à partir de novembre, a confirmé le vice-ministre iranien du Pétrole, Amir Hossein Zamaninia, à l’issue d’une conférence ministérielle à Vienne. , L’Autriche.

L’OPEP +, comme le groupe et ses partenaires sont connus, détient environ la moitié de l’approvisionnement mondial en pétrole, donc une réduction de l’offre, dans la pratique, se traduit par des prix plus élevés.

En effet, les prix du pétrole sont tombés à environ 90 dollars le baril contre 120 dollars il y a seulement trois mois, en raison des craintes d’un ralentissement économique mondial, d’une hausse des taux d’intérêt américains et d’un dollar plus fort.


Des prix plus élevés se traduisent par des coûts de carburant plus élevés

Les États-Unis ont été le premier pays à réagir négativement aux annonces de l’OPEP+.

À un moment où le maintien de l’approvisionnement énergétique mondial est d’une importance capitale, cette décision aura le plus grand impact négatif sur les pays à revenu faible et intermédiaire, qui souffrent déjà des prix élevés de l’énergie, d’après une déclaration du conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan et son conseiller économique Brian Deese.

Ce pays fait pression sur les grands exportateurs de pétrole pour qu’ils ne réduisent pas leur production afin de maintenir les prix du carburant bas, ce qui a fortement influencé l’inflation ces derniers mois.

Pour l’administration Joe Biden, la situation actuelle du marché avec moins de barils russes en circulation ne justifie pas une réduction de l’offre et suggère que la réduction prévue est une décision politique plutôt que technique.

Mais l’Arabie saoudite et ses alliés ont déclaré qu’ils cherchaient à éviter la volatilité plutôt que de cibler un prix du pétrole particulier.

Les deux millions de barils par jour que les grands exportateurs de pétrole vont conserver représentent 2 % de la demande mondiale, soit quelque 100 millions de barils.

Avec AP et Reuters

A lire également