Mark Zuckerberg, PDG du géant de la technologie, a signalé le changement de nom dans le cadre des intentions futures de l’entreprise de créer un « métavers », un monde de réalité virtuelle où les utilisateurs peuvent interagir les uns avec les autres. La modification intervient en pleine crise d’image de l’entreprise, accusée de placer ses intérêts économiques avant ceux de la société.

Après la chute mondiale des services de son entreprise qui a causé la perte de millions de dollars et suscité l’inquiétude des utilisateurs quant à la confidentialité et la protection de leurs données personnelles et au milieu d’une vague de critiques de Facebook après plusieurs révélations sur la façon dont il gère ses intérêts, Zuckerberg a annoncé le 28 octobre que Facebook Inc. sera renommé Meta Platforms.

Le PDG de l’entreprise de plusieurs millions de dollars a fait l’annonce en marge d’une conférence en réalité virtuelle augmentée de l’entreprise elle-même. Lors de l’événement, il a déclaré que le nouveau nom est plus fidèle à la nouvelle approche à laquelle son groupe technologique sera désormais confronté : la création d’un « métaverse », un monde entièrement virtuel qui remplacerait les réseaux sociaux actuels.

Zuckerberg a déclaré que l’ancienne marque (Facebook Inc) est « si étroitement liée à un produit » qu’elle ne peut pas représenter tout ce qui est développé aujourd’hui et « beaucoup moins à l’avenir ». Le consortium, qui fédère des cyber-espaces très fréquentés comme le réseau social éponyme, Instagram, WhatsApp et Messenger, regroupera ses différentes applications sous la nouvelle marque et ne modifiera pas sa structure d’entreprise.

Les gens sont photographiés devant la nouvelle affiche et le logo de 'Meta', le célèbre Facebook Inc. en Californie, aux États-Unis.  28 octobre 2021.

Les gens sont photographiés devant la nouvelle affiche et le logo de ‘Meta’, le célèbre Facebook Inc. en Californie, aux États-Unis. 28 octobre 2021. © Reuters / Nathan Frandino

Le symbole de l’infini avec le bleu de Facebook : le logo Meta

Maintenant, à l’entrée de son siège social à Melo Park, en Californie, vous pouvez voir le nouveau panneau qui a remplacé le légendaire pouce levé du « J’aime » par un symbole bleu infini, le nouveau logo de l’entreprise.

Cette annonce intervient alors que les législateurs et les régulateurs américains critiquent son pouvoir sur le marché. Fait intéressant, après avoir dévoilé la nouvelle, il y a eu une croissance de 3,7% des échanges de Wall Street jeudi après-midi.

L’entreprise a fait l’objet d’un examen public ces dernières semaines. Lundi dernier, un consortium de médias a révélé que jusqu’à présent Facebook avait toléré des contenus incitant à la violence dans les pays en proie à des conflits armés et l’avait fait pour protéger ses intérêts économiques.

Ce récent scandale fait suite aux révélations de Frances Haugen, une ancienne employée de l’entreprise, qui a divulgué des documents montrant que l’entreprise privilégiait le gain financier à la sécurité de ses consommateurs. Haugen a même témoigné devant le Sénat des États-Unis sur cette question. Depuis lors, l’engagement de l’entreprise à lutter contre les abus et les attaques qui se produisent sur ses plateformes est remis en question.


Le « métaverse », un nouveau monde de réalité virtuelle

Selon les déclarations de Zuckerberg, Facebook Inc n’a jusqu’à présent pas imprimé la nouvelle recherche que les dirigeants de l’entreprise ont en tête. C’est dans le but de créer un tout nouveau monde de réalité virtuelle qu’émerge ‘Meta’, qui fait référence à ‘Metaverse’, une nouvelle approche pour laquelle des milliards de dollars seront investis dans les années à venir.

Le « Metaverse » est un univers entièrement virtuel où les gens, chacun avec son propre avatar, peuvent interagir, se rencontrer, travailler ou même visiter des lieux sans avoir besoin de voyager, le tout dans des espaces numériques partagés. La création de ce monde est destinée à remplacer les 2 900 millions d’utilisateurs qui naviguent sur les différents réseaux sociaux et se profile comme le remplaçant de l’Internet mobile.

La première fois que quelqu’un a utilisé ce terme, c’était en 1992, par Neal Stephenson, un écrivain d’histoires de science-fiction, dans son roman « Snow Crash », mais ce n’était un concept repris par aucune industrie jusqu’au 28 octobre.

Avec Reuters et EFE

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