En Europe, les fabricants de parfums et de cosmétiques sont confrontés à des pénuries d’intrants alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie perturbe davantage les chaînes d’approvisionnement dans une industrie dont la demande est en hausse.
L’industrie européenne de la beauté utilise de l’alcool issu de céréales et de betteraves biologiques pour fabriquer des parfums, ainsi que des huiles de graines de tournesol pour fabriquer des cosmétiques, toutes des cultures clés dans les deux pays en guerre : la Russie et l’Ukraine.
Pour cette raison, la guerre a entraîné une augmentation inhabituelle des coûts pour les producteurs, qui font face à une demande croissante depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Le papier, le verre et certaines huiles et alcools clés pour l’industrie cosmétique ont été touchés, soit par des perturbations des chaînes d’approvisionnement, soit par les prix élevés de l’électricité résultant du conflit.
Les intrants utilisés pour fabriquer non seulement des cosmétiques, mais aussi des pots de luxe et des emballages rigides ont augmenté de 25 à 30 %, selon le cabinet de conseil Bain & Company.
« Nous sommes confrontés à des pénuries et à des augmentations de prix à chaque étape : des parfums et de l’alcool au verre et au papier, même pour les pompes de pulvérisation et le plastique utilisé pour les bouchons », a déclaré Marco Vidal, directeur général du parfumeur vénitien Mavive.
Les défis augmentent alors que les consommateurs continuent d’acheter des produits de beauté plus chers, y compris des parfums fabriqués avec une concentration plus élevée d’huiles et d’ingrédients bruts inhabituels.
Les ventes mondiales de produits de beauté devraient dépasser 538 milliards de dollars cette année, contre 518 milliards de dollars en 2021 et 458 milliards de dollars en 2020, selon un rapport de McKinsey.
avec Reuters
