L’extrême droite n’a pas réussi à conquérir la région Provence-Alpes-Côte d’Azur dans le sud de la France, la seule qui semblait pouvoir gagner le mouvement Marine Le Pen. La défaite est d’autant plus grande qu’ils n’ont réussi à gagner dans aucune des 13 régions du pays. Il en est de même pour le parti du président Emmanuel Macron, qui a déploré le taux d’abstention élevé.
Ni Marine Le Pen ni Emmanuel Macron n’ont gagné dans aucune des 13 régions de France aux élections de ce dimanche 27 juin.
L’Agrupación Nacional (RN) de Le Pen et La República en Marcha (LREM) de Macron ont échoué aux élections régionales où dominaient les partis classiques de droite et de gauche : Les Républicains (LR) et le Parti socialiste (PS) respectivement. .
Alors que la gauche reste au pouvoir dans cinq des 13 régions métropolitaines malgré leur longue crise, les conservateurs ont conservé les sept territoires qu’ils contrôlaient en 2015.
Encore une fois, dans ce second tour des élections régionales, ainsi que dans le premier, il y a eu une forte abstention, avec une participation de seulement 35 pour cent de la population ayant le droit de vote.
L’extrême droite est en dehors de toutes les régions de France
L’ancien LR Thierry Mariani a échoué ce dimanche dans sa course à la conquête de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), seul bastion que le parti d’extrême droite semblait pouvoir conquérir.
Le vainqueur est Renaud Muselier de LR et qui, avec juste un bref passage à Paris en tant que secrétaire d’Etat, a réussi à stopper la vague d’extrême droite de Le Pen. Ce médecin de 62 ans a consacré toute sa vie politique à la sphère locale de cette région, que Mariani n’a pas.
Malgré un avantage de 4,5 points au premier tour (36,4% contre 31,9%), Mariani du RN a perdu face à Muselier, qui l’a emporté de près de 15 points, avec 57,3% des voix.
Muselier a été habile en créant une liste d’unité de centre-droit entre la droite traditionnelle (LR) et les politiciens liés au gouvernement du président Emmanuel Macron. Bien que cette décision ait été critiquée par son parti, elle s’est avérée utile pour remporter la victoire.
Après son exploit, Muselier a écarté l’idée que sa liste soit l’indice d’une « politique de recomposition » entre LR et LREM, le parti de Macron, comme l’avait précédemment affirmé le Premier ministre Jean Castex début mai, provoquant un véritable drame au sein du parti républicain. fête.
Le candidat LR a reçu le soutien de nombreuses personnalités de la sphère politique : de l’ancien président LR, Nicolas Sarkozy, à son successeur socialiste, François Hollande.
Macron a regretté l’abstentionnisme dans les régionales
A travers son porte-parole, Gabriel Attal, le président Macron a regretté le manque de participation aux élections régionales et la perte de son parti, LREM, dans la région Paca et dans le reste des régions de France.
« C’est très dur de s’implanter localement quand on est un nouveau parti politique », a déclaré Attal pour expliquer l’échec du parti fondé par Macron en 2017 lors des élections présidentielles pour sa conquête de l’Elysée.
Lors de l’entretien avec les médias français, Attal a ajouté que le contexte actuel de la pandémie de Covid-19 jouait également contre si bien qu’il y avait une abstention d’environ 66%. « Les électeurs n’avaient pas ces élections en tête », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le porte-parole a critiqué « le triomphalisme » de deux élus qui l’ont emporté dimanche : les conservateurs Xavier Bertrand (réélu dans la région Hautes-de-France) et Valérie Pécresse (dans la région Île-de-France). « Il y a eu trop de triomphalisme et j’ai peu entendu parler d’abstention massive » de près des deux tiers de l’électorat, a déclaré Attal.
Avec Reuters, AFP et médias locaux