Un tribunal de Paris a condamné le candidat à la présidentielle Eric Zemmour à une amende de 10 000 euros pour incitation à la haine raciale, après avoir qualifié les mineurs migrants non accompagnés de « voleurs », « d’assassins » et de « violeurs » dans une interview en septembre.
Zemmour a plaidé dans une déclaration à CNews pour avoir expulsé ces mineurs et mis fin à « une invasion permanente ». Pour le Parquet, le journaliste avait franchi les « limites » de la liberté d’expression, alors que ses avocats justifiaient qu’il ne faisait que mettre « la réalité » sur la table, même si c’était de manière « brute ».
Enfin, le tribunal a accepté une amende de 100 jours à raison de 100 euros par jour, ce qui porte la somme que Zemmour doit verser à 10 000 euros. S’il ne le fait pas, il risque la prison, selon ‘Le Monde’, qui rappelle que le parquet a également réclamé 5 000 euros au directeur de CNews pour sa responsabilité indirecte dans les déclarations.
Zemmour a fait irruption sur la scène politique française par la polémique, au point de gagner en popularité qui le place parmi les favoris de la prochaine élection présidentielle. Cependant, la bulle initiale s’est légèrement dégonflée et il apparaît quatrième dans les intentions de vote dans la plupart des sondages.
62% des Français estiment que Zemmour est « un danger pour la démocratie », selon un sondage publié lundi par ‘Le Monde’ et franceinfo. Il est le candidat qui suscite le plus de suspicion, devant Marine Le Pen, désignée comme un danger par 50 % des personnes interrogées dans cette étude.
64% considèrent que Zemmour représente « une droite nationaliste et xénophobe extrême » et seulement 8% veulent qu’il soit président de la France, contre 82% qui le rejettent fermement.